J’ouvre ce fil pour présenter les idéographies que j’ai développées pour le wágelioth.
Jusqu’à présent, le wágelioth n’avait qu’une écriture, l’alphabet arwidique (rwodis arwidig ou, plus simplement, arweidh) d’inspiration runique puisque le wágelioth est censé être une langue celte très ancienne.
Depuis quelques temps me démangeait l’envie de créer une écriture manuscrite. Après tout, si le wágelioth est récupéré aujourd’hui (diégétiquement du moins) par les Celwidh (Otherkins), il est logique qu’ils cherchent une façon plus rapide d’écrire – après tout, les runes étaient auparavant gravées dans la pierre (ce n’est pas le système d’écriture le plus rapide…).
Du coup, j’ai inventé un alphabet manuscrit (rwodis gweinarwidig ou gweinarweidh – arweidh manuscrites).
En créant cette écriture, je me suis dit que si les Celwidh d’aujourd’hui voulaient transmettre quelque chose via un texte en wágelioth, ils inventeraient sans doute une écriture plus proche de l’écriture d’imprimerie que nous connaissons. L’alphabet arwidique, proche des runes, seraient ainsi réservés pour les titres des ouvrages ou les écrits plus officiels ou mystiques (comme c’est le cas pour le tó Ngwernoidh, l’ouvrage de référence de leur communauté).
J’ai donc créé un alphabet typographique (rwodis argarwidig ou argarweidh).
Pour l’alphabet runique et d’imprimerie, j’ai créé une police. Mais comme je n’y connais pas grand-chose, j’utilise le site Calligraph qui ne permet pas, je crois, de lier les lettres comme il faudrait pour une écriture manuscrite. Pour l’instant, l’écriture manuscrite restera donc … manuscrite !
Voici deux tableaux dans lesquels je récapitule l’ensemble de l’alphabet, signes de ponctuations compris, pour les trois écritures.
L’écriture d’imprimerie dérive donc de la manuscrite, qui dérive elle-même de l’alphabet arwidique d’origine. Il y a évidemment beaucoup de similitude mais, notamment dans l’écriture manuscrite, j’ai pris pas mal de libertés.
d'abord les voyelles et les signes de ponctuations :
ensuite les consonnes :
Et pour donner un aperçu, le début du Petit Prince dans les différentes versions :
en français :
Lorsque j’avais six ans j’ai vu, une fois, une magnifique image, dans un livre sur la Forêt Vierge qui s’appelait « Histoires vécues ». Ça représentait un serpent boa qui avalait un fauve. On disait dans le livre : « Les serpents boas avalent leur proie toute entière, sans la mâcher. Ensuite, ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion. » J’ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et, à mon tour, j’ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1.
en transcription latine :
dhá máru oicu, genví ár iten enga ysblith wan nó wedh Dháthla-murglén fehén dhaim hýn, Hangó ceidén. chanau er, cumneir en warnomon rherver. den wedh dó er, marnomu chi cumnwir e welcín mlén weni nhai nghamgeó edh. heden yrwedhi yrním cwiló, chwén nairu nid oicu oichan nairgoed weni. untwí dwa mli utchi bochdrán mudhurín dhwa, wedi gymdhúi ól seidh e dynmu cynén vi nhum yngarel irledig. e dynmu do mai vi.
en alphabet arwidique (d’inspiration runique) :
en écriture d’imprimerie (imaginez que vous achetez le Petit Prince en wágelioth, voilà à quoi ressemblerait le livre) :
et enfin (seulement le début du texte), en écriture manuscrite (évidemment, ici, je me suis bien appliqué ; il est certain que si l’écriture était utilisée, chacun y irait de sa patte) :