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| Les idéolangues et les deux cerveaux | |
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Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Les idéolangues et les deux cerveaux Mar 18 Aoû 2009 - 16:14 | |
| En lisant deux ouvrages tout en continuant de m'interroger sur les langues et les propriétés du Rémaï, ça a soudain fait "tilt" dans ma tête - et je crois avoir trouver des explications importantes concernant plusieurs points de nos débats. Dites-moi ce que vous en pensez...
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Je viens d'achever la lecture du Langage du changement de Paul Watzlawick (édition seuil collection points essais, première édition américaine 1978, édition française 1980).
il s'agit d'un ouvrage consacré à la description de la manière dont un psychiatre parvenait à guérir du jour au lendemain par ses seuls mots ses patients, une technique à l'opposée des habituelles "thérapies longues" en grande partie basée sur la prescrition de médicaments neurotoxiques engendrant l'accoutumance.
P.W. démontre que le cerveau humain pense et construit une "image du monde" personnelle au moyen de deux cerveaux - le droit, sensible et imaginatif, et le gauche rationnel et dominant. Il relate des expériences médicales qui établissent une réalité physique de ces deux cerveaux.
Il constate que le cerveau gauche, logique, répond à un langage, une syntaxe claire et sans vice - mais une fois qu'il a été embrouillé par des discours spécieux, il cesse de produire une "image du monde" conforme à la réalité, qui répond aux problèmes par des solutions qui les prolongent et emprisonnent l'individu dans des cercles vicieux.
Le cerveau gauche est toutefois celui qui permet de distinguer une personnalité d'une autre car, lorsque le cerveau droit prend le contrôle, comme dans le cas de l'équipage entier d'un bombardier en difficulté, les membres d'équipage cessent d'aboir tous traits de personnalité pour adopter un même comportement calme, posé redoutablement efficace - le seul qui pourra alors les tirer d'affaire.
P. W, en étudiant la manière dont Erikson parle à ses patients et obtient un succès immédiat, que la clé d'un retour à une "image du monde" saine et efficace est dans le langage, la manière dont on choisit et articule les mots.
Il décrit alors à partir de transcription des discours d'Erikson comment on peut "parler la langue" du cerveau droit, et "bloquer" la langue du cerveau gauche.
Le chapitre 6 intitulé "structures linguistiques de l'hémisphère droit" commence par citer des traits qui indique que le vocabulaire ou la tournure de phrase indiquer est destinée au cerveau droit et non au gauche.
1* "La condensation" est le fait que le mot contient énormément de signification, d'images, de connotations et de dénnotation, ce qui est selon P. W le cas du vocabulaire minimum d'une langue, et du vocabulaire des contes de fée - comme par hasard celui que les enfants apprennent en premier, alors qu'il ne correspond pas aux listes de fréquence.
Donc le cerveau droit utilise un langage minimum à partir duquel il peut tout exprimer via la bonne combinaison. Ce qui est la description de toute idéolangue qui s'efforce de communiquer au moyen du vocabulaire le plus simple possible.
2* Le langage figuratif" est celui du rêve et des symboles - donc une langue ou les mots sont reliés les uns aux autres non pas par leur sens premier, concret, usuel mais parcequ'ils contiennent une propriété ou une idée commune, idée commune que l'on utilise alors pour représenter l'un par l'autre : par exemple tout ce qui est rouge représente tout ce qui est rouge.
Cette fois, ce n'est donc pas le vocabulaire qui est "polysémique" au diable, mais la phrase même ou plutôt toutes les phrases que l'on peut construire avec les mêmes significations symboliques enchaînées dans la même structure grammaticale vide, ou la même narration :
"La vieille dame / sorcière tend une pomme rouge à la jeune fille qui tombe dans un profond sommeil en la mordant" "La vamp offre une voiture de sport rouge vif à sa fille adoptive qui a un accident et tombe dans le coma"
Donc le cerveau droit, générateur et lecteur de rêve utilise comme langage une langue dotée d'une syntaxe "verticale" où le premier sens d'un discours est celui qu'on obtient en prenant seulement en compte l'appartenance à une classe du nom / verbe / adjectif - et non sa signification concrète ou abstraite.
Cela correspond à toutes les idéolangues (ou langues "primitives") qui s'aventureraient à classer les mots non seulement par genre ou nombre, mais selon une quantité d'autres critères - ultimement la liste de tous les symboles de l'humanité (voir un dictionnaire de symboles débarrassé de ses redondances).
3* La part pour le tout ("pars pro toto") : un mot ou une description comprise comme représentant la totalité de l'être ou de la chose à laquel elle appartient dans la réalité : l'épée représentant le soldat, voire l'armée ; le drapeau représentant le pays, les yeux représentant l'âme, un refrain représentant la chanson représentant tout ce que l'on ressentait au moment où on l'écoutait, ou encore la personne qui aimait cette chanson etc.
Ce n'est rien d'autre qu'un des procédés pour étendre un vocabulaire à partir du même mot proposé : la lance fabriquée en bois de pin va aussi s'appeler "pin", ou le manteau porté par le général d'armée lorsqu'il entre en guerre voudra aussi dire la guerre et ainsi de suite.
Une langue construite a posteriori du point de vue de son vocabulaire importerait automatiquement ce genre de raisonnement en même temps que son lexique.
Parallèlement, la simple pratique de toute langue construite ou non provoque constamment ce genre d'association d'idée. C'est d'ailleurs toujours le même raisonnement analogique qui est à l'oeuvre que celui de la métaphore, mais en y ajoutant un lien de "contenu / contenant" dans la même "réalité".
Dans ce cas, on obtient effectivement une "troisième dimension de significations", "perpendiculaire" au plan "métaphorique".
La pomme rouge signifie le jardin aux pommiers. La voiture rouge signifie le garage, le circuit de course, l'usine qui fabrique les voitures rouges etc.
Cette troisième dimension est celle d'un univers organisé, gigogne qui compose une réalité, qui va de l'univers qui contient tout, au quantum qui ne peut rien contenir, le quantum pouvant signifier l'univers dans ce langage.
4* Les aphorismes comme "l'état est devenu un enfer car l'homme a voulu en faire son paradis" ou "car ceux qui travaillent ne possèdent rien et ceux qui possèdent ne travaillent pas" ; "(cet emballage) protège ce qu'il montre et montre ce qu'il protège"
Ce qui inclue donc les contrepétries (langue basée sur les échanges plus ou moins parallèles de sons d'une phrase).
Ce genre de phrases renversent le sens apparent de la coordination ("mais ou est donc or ni car") en remplissant le parallélisme de la syntaxe avec des mots qui s'excluent. Le cerveau gauche qui attend que les mots mis en parallèle se renforcent est désarçonné donc bloqué, et c'est au cerveau droit d'inventer (trouver) la ou les significations à déduire.
5* Les calembours, ambiguités, sous-entendu.
Le principe est le même que pour les aphorismes : le discours exprimé clairement est impossible à suivre pour le cerveau gauche, le cerveau droit prend donc le relai.
Cela correspond à toutes les idéolangues en cours de construction ou encore toutes les "langues fausses" / "improvisées", ainsi que l'écriture automatique ou toute méthode de divination : le discours que l'on s'efforce de comprendre étant incomplet, ou incompréhensible à première vue, le cerveau gauche décroche, le cerveau droit prend le relais.
A ce stade de la lecture, j'en déduis donc que la création de langues et la pratique de langues autres que maternelle a pour premier effet d'activer le cerveau droit et de contourner les conditionnements éventuels que le cerveau gauche aurait pu subir.
Dès lors il ne faudrait pas tant s'intéresser à la seule création de la langue per se - pour elle-même, à l'intérieur de son univers - mais plutôt aux effets qu'elle produit par sa nature, ses structures, ses pratiques, en conjonction avec une langue maternelle naturelle, qui a priori parle d'abord au cerveau gauche.
// post coupé cause longueur | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Les idéolangues et les deux cerveaux Mar 18 Aoû 2009 - 17:40 | |
| // suite du post
Dans le chapitre 7 du Langage du changement, Le blocage de l'hémisphère gauche P. W décrit plus particulièrement comment on peut bloquer le cerveau gauche pour amener le cerveau droit à entrer en action.
Je note personnellement que P. W suppose que le cerveau droit va entrer en action et que le patient ne restera pas là à baver sur le divan de son psychanalyste.
J'en déduis donc que nous parlons d'autre chose qu'un jeu socio-psychologique (ou si vous préférez un harcèlement moral - réflexe ou tactique), dont le principe est, par le discours ou l'action, de provoquer une lutte néfaste entre les deux cerveaux logique et sensible, comme par exemple lorsqu'un époux "attentionné" dit en public à sa chère et tendre : "Mais ma chérie, tout le monde sait bien que tu n'es pas très intelligente", ("ma chérie" = je t'aime, "tu n'es pas très intelligente" = tu n'es qu'une pauvre conne, donc je ne t'aime pas).
*1. La technique de confusion consiste à parler longtemps de manière incohérente. Dans le fatras d'ineptie, seules certaines bribes donnent des phrases claires et positives. C'est le "saupoudrage".
Exemple : "On pense et pense tout est relatif mes pensées pour les vôtres et les vôtres pour les miennes et ma chaise est ici et pour moi la vôtre est là parce que mon ici est ici et mon là est là et pour vous mon là est votre ici et votre là est mon ici, juste comme pour le temps parce que le même temps est le présent mais lors de votre dix-huitième anniversaire le dix-septième était passé et le dix-huitième était maintenant..."
Le cerveau gauche pris dans une vision du monde vicieuse va s'efforcer de maintenir cette vision, donc de ne pas entendre ou en tout cas ne pas retenir ou appliquer un discours qui pourrait le faire sortir du cercle vicieux. Or, vu que le discours qu'il doit censuré est incompréhensible en apparence, il n'arrive plus à appliquer ses techniques de censures. Du coup le cerveau droit est libre de saisir au vol les consignes du psychanalystes et de les appliquer... à sa manière, la plus efficace apparemment.
Sans ouvrir le débat sur le fait que c'est de l'hypnôse et que la sc1ent0l021e fait pareil mais en injectant des consignes destructrices et que pour "paralyser le cerveau gauche" Erikson utilise ce que j'appelle les "jeux de confusion", je constate que toute oeuvre poétique, tout rêve ou narrative fonctionne de la même manière : une masse d'informations, d'évènements submerge le lecteur, le rêveur, le spectateur - et dans cette masse, il y a des "flèches", des motifs récurrents ou particulièrement clairs que l'inconscient = le cerveau droit va capter et appliquer.
Lisez le petit chaperon rouge dans sa version originale (voir wikipedia) : Charles Peyrault va jusqu'à traduire son conte en une moralité finale on ne peut plus claire sur les flèches qu'il a appuyée dans son histoire. HP Lovecraft dans les versions originales de ses récits répète constamment les mêmes mots ou bribes de phrases à travers sa narration (comme "dark", ténébreux, par exemple, dans l'Appel de Cthulhu).
Mais on peut aller plus loin : sachant que toute langue (maternelle) contient forcément des mots et des syntaxes équivoques, on ne peut pas écrire ou prononcer quoi que ce soit sans le remplir de "flèches" que les cerveau droit du locuteur et de l'interlocuteur vont collectionner sans cesse.
J'en déduis donc que c'est en permanence que nos cerveaux droits communiquent, en parallèle de ce que nos cerveaux gauches peuvent dire ou écrire - et à l'insu de nos cerveaux gauches.
Ce qui expliquerait le fait que traduire du Rémaï aléatoire ou encore improviser les paroles d'une chanson en yahourt ou pseudo anglais lors d'un boeuf finit toujours par donner un message cohérent et pertinent.
Une autre manière de le vérifier est de noter tous les jours les titres des chansons en anglais qu'on aime le plus sans les comprendre forcément, puis, après une durée plus ou moins longue, de rapprocher le sens exact de ces titres ou des paroles de ce que l'on vivait et ressentait à l'époque. Ceux qui tiennent un blog où ils mentionnent à la fois leur humeur, leurs expériences et les chansons (voire les paroles des chansons) qu'ils écoutent en ce moment expérimentent ce genre de révélation régulièrement.
A noter qu'en Rémaï les discours incohérents d'Erikson se traduisent par des répétitions constantes de racines, que le locuteur Rémai corrigerait d'instinct pour revenir à un discours où aucune racine n'est répétée, à l'instar de la traduction des poèmes proposés sur ce forum, où l'équivalent Rémaï revient à visiter un ordre précis de concepts variés.
Je suppose donc que les techniques de confusion d'Erikson donc de paralysie du cerveau gauche ne fonctionnerait pas - peut-être cependant parce que le cerveau gauche serait déjà paralysé, le lexique et la grammaire Rémaï fonctionnant à tous les niveaux sur les techniques du chapitre 6 d'activation du cerveau droit.
2* La double contrainte ("il est interdit d'interdire" ; "soyez spontané" ; "sois heureux") est précisément le jeu de confusion qui transforme un cerveau gauche sain en une loque schizophrène. Seul une prise de contrôle par le cerveau droit (le "changement de cadre") permet de sortir du paradoxe destructeur. A noter que les cicatrices physiques sur le cerveau provoquées par un harcélement prolongé et constant sont visibles au scanner selon P. W.
Cf. plus haut : en terme de langage, la double contrainte utilise la syntaxe et le sens des mots pour faire entrer en lutte les deux cerveaux. Cependant, le cerveau droit fonctionnant "verticalement" et "latéralement", il s'échappe facilement du piège tandis que le cerveau gauche prend tous les dommages et se met à fonctionner en robot pervers prévisibles, le rêve des dictateurs et des petits chefs.
Dans notre société, la personne victime de double contrainte ne sera pas forcément tirée d'affaire par son cerveau droit : face à la souffrance, ce cerveau droit va générer des rêves d'alertes et de compensation, qui vont conduire la personne à dormir plus (difficulté à se lever) et à rejeter une réalité mortelle (plus d'émotion dans la journée, et accès soudain d'émotivité, évasion du mental dans la tergiversation, les délires métaphysiques, les distractions sans fin - qui visent tous à mettre en panne le cerveau gauche blessé pour fonctionner le plus souvent possible avec le cerveau droit libre. En général la personne va prendre un neurotoxique (alcool, médoc) et si c'est un médoc, il suffit de lire le mode d'action de la molécule pour constater que c'est un produit qui attaque les neurones = le cerveau droit. Le résultat est à tous les coups un zombie accro aux médocs (à l'alcool, à la beuh, à la coco) avec pour seul cerveau un cerveau gauche de robot pervers prévisible qui arrangera tout le monde, sauf son propriétaire bien entendu.
En terme de langues construites, certains créateurs ont eu pour intention déclarée de créer un langage qui empêche la double contrainte : je pense en particulier au Toki pona, la "langue du bien". La minimalisation vise de fait à couper l'accès au cerveau gauche que des pervers voudraient endommager par la double contrainte. Je ne sais pas si cela marche, et si le Toki Pona n'empêche pas d'autres fonctions du langage en même temps que les fonctions perverses.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Toki_pona
P. W en déduit du mode d'action de la double contrainte le "remède" suivant : si déclarer rechercher la solution (au moyen de son cerveau gauche blessé) rend précisément la solution impossible ou provoque de nouveaux problèmes possiblement plus grave, il faut "prescrire le symptôme", c'est à dire "empêcher la solution" - entendu la solution que l'on imagine au moyen d'une vision du monde fausse, d'un langage tordu.
Exemple : Une épouse demande constamment à son mari de la rassurer en répondant à des questions comme "est-ce que tu m'aimes encore ? est-ce que tu vas me quitter, je le sais tu vas me quitter ?" Chaque fois que le mari répond par la négative, cela recommande. "prescrire le symptôme" consiste à demander de répondre le pire : "Je ne t'aime pas, je vais te quitter". Le résultat est que les individus se retrouvent soudain face à la réalité de la situation, et non au monde construit par le cerveau gauche. Dans ce cas, rassurer l'épouse ne faisait que la confirmer dans ses craintes. Confirmer ses craintes fait qu'elle n'a plus besoin d'être rassurée par des mots, puisqu'elle a la réalité (elle n'a plus que la réalité) pour prendre une décision. Et cette réalité, seul le cerveau droit est en mesure de la capter, puisque le "je ne t'aime pas" et toute la confusion qui précède auront probablement lessivé son cerveau gauche.
La suite du livre décrit d'autres techniques pouvant conduire à sortir les gens de leurs cercles vicieux. En terme de construction de langage ou de rapport avec les idéolangues, c'est moins intéressant, à part peut-être sur le point de savoir à quel point une langue (construite ou non) ancre son discours dans la réalité qui entoure ses locuteurs, et jusqu'à quel point il est possible de construire une langue qui "sauve" le cerveau gauche de la perversité des manipulateurs ou de l'erreur accidentelle qui fait boule de neige.
Mon intuition serait de bâtir des langues donnant priorité en toutes circonstances au cerveau droit, d'une manière ou d'une autre. D'autant que si tant est qu'on puisse considérer une idéolangue du seul point de vue de son intérêt thérapeutique ou positif sur les relations humaines, les gens qui survivent à des manipulations ou à des dégâts psychologiques graves de la vie le font toujours en "rebootant" leur cerveau gauche, au profit des découvertes ("réalisation", "lucidité", "intuition") de leur cerveau droit.
***
Au même moment où je terminais Le langage du changement, je commençais les Voyages extraordinaires de Lucien (éditions les belles lettres, collection classique en poche, bilingue grec - français, 2ème siècle après JC).
Il s'agit de contes pastichants quantité d'auteurs l'ayant précédés, tous ayant racontés des voyages extraordinaires, dont Homère, accompagnés de leurs préambules.
Lucien revendique un droit et un plaisir à dire et écouter des histoires qui ne sont pas réelles, pas logiques. Vantant en clair les bienfaits de la Science-fiction, du fantastique et de la Fantasy, il n'est ni plus, ni moins à la lumière du Langage du changement, en train de défendre la pratique de l'activation du cerveau droit.
Car en lisant une histoire qui contredit l'expérience de la logique et de la réalité telle que l'on se l'imagine, on ne fait pas que "suspendre son incrédulité" : on désactive en partie son cerveau gauche pour activer en partie son cerveau droit. Voilà pourquoi les contes et autres récits merveilleux remplis de leur symbole parviennent à déclencher tellement plus de choses qu'un simple discours à sens unique sur une vision du monde.
Si les langues "mortes " ressurgissent régulièrement dans notre présent, c'est le plus souvent grâce à leurs récits fantastiques : les dieux, monstres et héros outrés gréco-romains, les légendes celtiques de Merlin et d'Arthur, les histoires fantômes chinois et autres démons japonais.
J'en déduis donc que pour qu'une langue construite trouve un public, il faut et suffit qu'elle frappe son imagination : c'est déjà le cas de la langue Klingon ou des langues elfiques parlées dans les films et écrites sur le net. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les idéolangues et les deux cerveaux Ven 28 Aoû 2009 - 6:17 | |
| - Greenheart a écrit:
- J'en déduis donc que pour qu'une langue construite trouve un public, il faut et suffit qu'elle frappe son imagination : c'est déjà le cas de la langue Klingon ou des langues elfiques parlées dans les films et écrites sur le net.
Donc une langue construite ne peut avoir de vocation qu'artistique ? |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Les idéolangues et les deux cerveaux Dim 30 Aoû 2009 - 12:08 | |
| - Sab a écrit:
- Greenheart a écrit:
- J'en déduis donc que pour qu'une langue construite trouve un public, il faut et suffit qu'elle frappe son imagination : c'est déjà le cas de la langue Klingon ou des langues elfiques parlées dans les films et écrites sur le net.
Donc une langue construite ne peut avoir de vocation qu'artistique ? Non. Une langue construite peut avoir toutes les vocations que son auteur lui prévoit, plus toutes les autres qu'il n'a pas prévues. En revanche, si elle veut survivre et s'étendre, frapper l'imagination des locuteurs est essentiel. Cf. toutes les langues "mortes" ou "en voie de disparition" qui parviennent encore à être imprimées et enseignées uniquement parce que si on ne sait pas les lire, on n'aura jamais accès à la source de tant de contes, légendes, récits historiques, biographies, et autres réflexions plus ou moins scientifiques ou philosophiques. | |
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| Sujet: Re: Les idéolangues et les deux cerveaux | |
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