Les Scandinaves germaniques sont, comme leur nom l'indique, une sous-branche du groupe germanique et parlaient la même langue il y a mille ans (comme par exemple les Russes, Ukrainiens, Biélorusses et Ruthènes). Dans la mesure où la branche majoritaire écrite du norvégien est très proche du danois, on peut en gros réduire le groupe à l'opposition suédois/danois. Ce sont presque des dialectes l'un de l'autre.
Pour le groupe roman, c'est différent; on vient d'une langue bien connue (certes le norrois est bien connu lui aussi) mais qui a été une langue de culture jusqu'à très récemment pour le monde occidental. Donc même des langues non-romanes ont des emprunts du latin.
Par conséquent, les langues romanes offrent un spectre, du portugais au romain en passant par le français, beaucoup plus étendu, et l'intercompréhension est moins garantie qu'en scandinave où on pourrait traduire mot à mot. Elle n'existe au mieux (hors voisins immédiats) qu'en s'initiant à la langue de l'autre : en s'imprégnant de la phonétique et de la grammaire de l'autre langue romane, on finit par développer une intercompréhension partielle; mais ça reste une intercompréhension "active".