Règle 1. L’Espéranto n’a qu’un article défini (
al), invariable pour tous les genres, nombres et cas. Il n’a pas d’article indéfini.
Remarque. ― L’emploi de l’article est le même qu’en français ou en allemand. Mais les personnes auxquelles il présenterait quelque difficulté peuvent fort bien ne pas s’en servir.
Règle 2. Le substantif commence toujours par 'o'. Pour former le pluriel on ajoute 'j' au singulier devant le o. La langue n’a que deux cas: le nominatif et l’accusatif. Ce dernier se forme du nominatif par l’addition d’un 'n' devant le o (ou 'jo'). Les autres cas sont marqués par des prépositions: le génitif par 'ed' (de), le datif par 'la' (à), l’ablatif par 'rep' (par, au moyen de) ou par d’autres prépositions, selon le sens. Ex.: al o'rtap ― le père; la al o'rtap ― au père, ed al o'rtap ― du père, al n'o'rtap ― le père (à l’accusatif, c.-à-d. complément direct), rep al j'o'rtap ― par les pères ou au moyen des pères, al n'j'o'rtap ― les pères (accus. plur.), rop al o'rtap ― pour le père, nuk al j'o'rtap ― avec le père, etc.
Règle 3. L’adjectif commence toujours par 'a'. Ses cas et ses nombres se marquent de la même manière que ceux du substantif. Le comparatif se forme à l’aide du mot 'ilp' ― plus, et le superlatif à l’aide du mot 'jelp' ― le plus. Le "que" du comparatif se tradtuit par 'lo' et le "de" du superlatif par 'le' (d’entre). Ex.: ilp a'knalb lo o'ĝen ― plus blanc que neige; im sa'vah al jelp n'a'leb n'o'ni'rtap le j'uiĉ ― j’ai la plus belle mère de toutes.
Règle 4. Les adjectifs numéraux cardinaux sont invariables: unu (1), ud (2), irt (3), ravk (4), nivk (5), ses (6), pes (7), oko (
, ŭan (9), ked (10), tnec (100), lim (1000). Les dizaines et les centaines se forment par la simple réunion des dix premiers nombres (ked est suivi de son multiplicateur). Aux adjectifs numéraux cardinaux on ajoute au début: le préfixe (a) de l’adjectif, pour les numéraux ordinaux; lbo, pour les numéraux multiplicatifs; no, pour les numéraux fractionnaires; po, pour les numéraux collectifs. On met op avant ces nombres pour marquer les numéraux distributifs. Enfin, dans la langue, les adjectifs numéraux peuvent s’employer substantivement ou adverbialement. Ex.: Tnec'nivk irt ked'irt ― 533; a'ravk ― 4eme; a'lbo'irt ― triple; o'no'ravk ― un quart; e'po'ud ― à deux; nivk op ― au taux de cinq (chacun); o'unu ― (l’) unité; e'pes ― septièmement.
Règle 5. Les pronoms personnels sont: im (je, moi), iv (vous, tu, toi), il (il, lui), iŝ (elle), iĝ (il, elle, pour les animaux ou les choses), is (soi), in (nous), ili (ils, elles), ino (on). Pour en faire des adjectifs ou des pronoms possessifs, on ajoute le préfixe (a) de l’adjectif. Les pronoms se déclinent comme le substantif. Ex.: n'im ― moi, me (accus.), a'im ― mon, al j'a'iv ― les vôtres.
Règle 6. Le verbe ne change ni pour les personnes, ni pour les nombres. Ex.: im sa'raf ― je fais, al o'rtap sa-raf ― le père fait, ili sa'raf ― ils font.
Formes du verbe:
Le présent est caractérisé par sa-; ex.: im sa'raf ― je fais.
Le passé, par si-: iv si'raf ― vous faisiez, vous avez fait.
Le futur, par os: ili so'raf ― ils feront.
Le conditionnel, par su-: iŝ su'raf ― elle ferait.
L’impératif, par u-: u'raf ― fais, faites; ni far'u ― faisons.
L’infinitif, par i-: i'raf ― faire.
Le participe présent actif, par 'tna': a'tna'raf ― faisant, far'ant'e ― en faisant.
Le participe passé actif, par 'tni': a'tni-raf ― ayant fait.
Le participe futur actif, par 'tno': a'tno-raf ― devant faire, qui fera.
Le participe présent passif, par 'ta': a'ta-raf ― étant fait, qu’on fait.
Le participe passé passif, par 'ti': a'ti-raf - ayant été fait, qu’on a fait.
Le participe futur passif, par 'to': a'to-raf ― devant être fait, qu’on fera
La suite viendra. Certains vont trouver complètement débile, d''autres... Non, tout le monde trouvera dénué d'intêret (
) A vrai dire, je ne sais pas pourquoi je fais ça. C'est stupide, et quand je voudrais me lancer dans la grammaire intégrale du kotava...