Bon, je vais tenter de reprendre le Bethren, malgré l'état chaotique dans lequel il est en ce moment, pris dans une révolution et des crises internes, ainsi que des conflits meurtriers avec ses sœurs. J'exagère à peine.
Tout d'abord, peut-être est-il nécessaire de faire une présentation plus générale de mon projet idéolinguistique, afin d'éclaircir la situation, et la situation du Bethren. C'est pourquoi je déplace ce sujet en Diégèse, avant de me replonger plus particulièrement dans la langue, et retourner à Autres Idéolangues.
Gaffe, je me prends vachement au sérieux.
Commençons par un plan brut du cours :
I. (Histoire interne) La famille du Bethren et sa place au sein d'elle.
II. (Histoire interne) Origine du nom Bethren
III. (Histoire externe) Premier jet du Betreo, le nouveau Bethren issu de sa réforme
I. La famille des langues Lenwoniennes.Le nom "Lenwon" désignait, lors de mes tous premiers essaies d'une proto-langue commune à mes enfants chéris de l'époque (le Bethren et le Tursvung) signifiait "Vieux Pays" : LEN donnait lund en Tursvung, pour domaine, et ana en Bethren - terre ; WON donnait weo en Bethren et wanð en Tursvung, pour vieux.
Désormais ce nom n'est plus d'actualité mais demeure, à défaut d'un nouveau.
Le Lenwon est donc la terre d'origine des peuples Lenwoniens. La plupart de ces derniers se trouve sur le Grand Continent, le plus Nordique et Oriental des quatre, et le plus vaste (il représente quatre à cinq fois les trois autres réunis. Lenwon est le plus petit, et le plus nordique des trois continents occidentaux. Il a vu la naissance de l'humanité, les guerres des Fées et des Géants. Il est habité désormais par les Riandais, descendants et éternellement enfants benjamins des Lenwoniens.
De ce continent Lenwon sont partis par vagues successives des familles de peuples - Ganéens, Anéens, Fulchéens - qui sont allés peupler le continent oriento-nordique, étalés sur sept mille ans de migrations.
C'est donc ainsi que les langues se détachent de la proto-langue au fur et à mesure, avant de se diviser au point d'arrivée. Voici un Arbre des langues (toutes ne sont pas développées encore, et beaucoup de celles qui le sont restent des ébauches pour le moment.)
Remarques préliminaires : av. Ages désigne l'époque précédant l'histoire proprement dite, selon le comptage des peuples bétréens (parlant le betreo); l'histoire "contemporaine", c'est à dire l'époque à laquelle je situe le narrateur de mon univers (à la fois historien, linguiste, anthropologue etc), se situe 12000 ans après le début du comptage de l'histoire en chiffres positifs.)
LENWONIEN ARCHAÏQUE (attesté vers 7000-8000 avant les Ages – Linéaire sur tombe ; reconstruction avec langues filles)
- - PREMIERE VAGUE, VALIEN et LANGUES GNOMES
- - HINN DHOEL (détaché vers 2000 av. Ages, linéaire s
ur tombe)
- -ATURIEN (vers 1500-2000 ages, Runes Ganéennes)
- -PROTO-GANEEN (vers 4000 av Ages, Runes)
- -TARCHEEN (vers 1500 av Ages - Runes)
- -EGNOEEN (vers 500 av Ages – Alphabet)
- -AIGILTEIR (vers 1000 ages)
- -LANGUES DE DACERIL (divers dialectes)
-
- DEUXIEME VAGUE, LANGUES ANEENNES (celles qui comprennent le Bethren)
- -HAUT-BETHREN (vers 1000 av Ages, reconstitué)
- -BETHREN CLASSIQUE (début ages) Voici celle qui nous intéresse
- - BETHREN VULGAIRE (attesté vers 9000)
- -OUISTRIEN (attesté vers 200)
- -FAELAN (attesté vers 300)
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- TROISIEME VAGUE : Langues FULKIENNES et RIANDAISES
- -MOYEN-LENWONIEN (vers 1000 av Ages)
- -TURSVUNG (vers 500 ages)
Ainsi l'on voit que le Bethren se situe dans la seconde famille de langues à se détacher de la branche originelle, et ce 6000 à 7000 ans après l'apparition des tribus lenwoniennes. Ce détachement, concrètement, est défini comme tel dès que la langue de cette "deuxième vague" est suffisamment différente de la branche commune pour ne plus être intelligible par ceux parlant cette dernière.
La langue Anéenne commune est appelée le Haut Bethren depuis que les linguistes et philologues Bétréens ont eu l'intuition de son existence (très tôt donc, vers la fin du premier millénaire après les âges, lorsque la puissance Ouistrienne [confère l'Arbre des Langues, deuxième vague] était à son apogée et que les relations entre les peuples ouistriens et bétréens étaient riches). Elle a eu une existence très brève - probablement était-elle parlée encore (avec quelques différences dialectales) par le peuple Anéen quelques siècles avant les Ages, durant l'époque où se déroule la grand part de leur mythologie, la Guerre des Dieux et des Titans, etc. Elle s'est rapidement subdivisée, et le Bethren s'est figé très tôt, devenant 'Classique', alors que le pays qu'occupaient ceux qui la parlaient était encore très réduit en espace et très unifié aussi, ce qui a permis sa remarquable conservation.
L'Ouistrien est très peu parlé depuis la chute de l'Empire du peuple homonyme (vers 6000), et emprunte volontiers au Bethren devenu la koinè de l'Ouest du Grand Continent - occupé en grande majorité par les descendants des peuples anéens, à la manière des héritiers des Indo-Européens occupant l'Europe.
Le Faelan est, après une longue période de koinè elle aussi, est devenu la lingua rustica, au contraire, lorsque la gloire des Bétréens a explosé. Mais elle reste très utilisée en chansons, pour sa simplicité et ses sonorités.
II. L'origine du nom BethrenVoilà un point résolu depuis seulement quelques mois. Dans mes versions antérieures, Bethren venait de
BETHR, langage, et
EN, un superlatif absolu (LE langage,
grosso modo).
Ce n'est plus d'actualité, évidemment.
Betreo (le vrai et nouveau nom du Bethren) est un nom donné à cette langue par les étrangers. Il provient de Betrii, le nom du peuple qui le parlait, mais encore une fois c'est un nom qui est donné par les étrangers. En fait, il vient de
betriori, les commerçants, nom que se donnaient les habitants d'une région d'Italdir (le pays des Bétréens) pratiquant énormément de commerce avec d'autres régions. Ce nom est resté à l'étranger, même lorsqu'ils établirent des contacts avec le reste du peuple bétréen.
En réalité, ces derniers se donnaient eux-même le nom de
Aneani, les Anéens, conservé depuis l'antique période de la séparation d'avec la branche originelle et la migration vers le Grand Continent; ceci s'explique facilement de par l'orgueil que les Bétréens (en fait, donc, les Anéens) ont toujours eu d'eux-mêmes; se considérant comme le plus grand peuple ayant jamais existé.
III. Premier jet du Betreo, le nouveau Bethren issu de sa réformeLe nouveau Betreo conserve quelques points communs avec l'ancien, au niveau de la phonologie et de la grammaire notamment, mais les mots ont changé de forme, suite à la révision complète des racines primitives du Lenwonien, ainsi que des règles d'évolution phonétique.
Je mets la troisième et dernière partie dans le thread
Bethren/Betreo, dans la section Autres Idéolangues, puisqu'il s'agit d'une partie totalement linguistique.