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| Le Millier | |
| | Auteur | Message |
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Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Le Millier Mar 24 Jan 2012 - 16:34 | |
| Après le Primordial, le Rémaï, l'Emotif, le Francescan et le Bref, voici ma nouvelle langue construite bizarroïde.
LE MILLIER
Trois versions : faux-naturelle, a posteriori, a priori.
Le Millier se base sur le fait que quelque soit la langue, il faut maîtriser environ un millier de mots pour pourvoir devenir autonome et utiliser quotidiennement cette langue.
A ce principe, j'applique un manière ultra simpliste de former des phrases qui ne dépend pas de flexions, terminaisons, particules ou préposition. J'obtiens une langue ouverte, auto-générative, instantanée (dans le sens de zéro perte de temps à élaborer une grammaire et un lexique compliqué) - qui peut se développer dans trois directions sans les exclure et produit automatiquement un dictionnaire langue naturelle > langue construite.
Le Millier est aussi intéressant à mon avis parce qu'il me parait démontrer par la pratique quelles sont les étapes incontournables pour créer les trois familles de langues construites : mutation ou mélange de langues naturelles ; construction d'une langue a posteriori ; construction d'une langue a priori - sans jamais se détacher de la réalité de la pratique de la langue et du monde qui nous entoure, sans demander d'autres compétences linguistiques que sa langue maternelle.
Ce serait, il me semble, un point de départ idéal pour une séance de de travaux pratiques sur la langue ou les langues pour les enseignants du collège jusqu'à l'université, puisqu'il ne demande pour tout matériel que quelque page de roman pour la jeunesse et bien sûr de quoi noter, plus possiblement un bon dictionnaire et une bonne grammaire de la langue naturelle qui sert de point de départ.
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Version faux-naturelle
On part d’un texte en langage courant comme un livre pour la jeunesse dans un cadre contemporain (Le club des cinq ?), quelque soit la langue naturelle.
Au fur et à mesure, on note chaque idée au fur et à mesure qu’elle se présente, sous la forme d’un nom commun invariable, phrase par phrase, jusqu’à arriver à un millier de noms communs environ – qu’il s’agisse d’idée lexicale, de notion grammaticale ou de ponctuation. Si on n’est pas sûr de quelle idée représente quelle mot ou quelle terminaison ou quelle préposition, on nominalise le mot en question.
Pour former une phrase en Millier, on indique l’origine en premier, l’objet transmis en second, la destination en troisième. Si on dit plus de mots en une seule phrase, le troisième mot est l’origine du quatrième qui est le nouvel objet, le cinquième la destination du nouvel objet et ainsi de suite. La fin de la phrase est indiquée à l’oral par un changement de ton (hausse pour une question, baisse pour une réponse), par l’équivalent du mot « point » à l’écrit.
Si un mot manque, on tentera d’abord de l’exprimer sous la forme une phrase, qui sera nominalisée simplement parce qu’on commencera la phrase principale juste après. Sinon, on peut importer n’importe quel mot ou terminaison ou ponctuation manquante en nominalisant un mot étranger.
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Version a posteriori
On prend le millier de noms communs listés dans la version naturelle.
Chacun de ces noms est transformé en utilisant un syllabaire (alphabet) fixé à l’avance, selon un nombre de phonème limité, et raccourci (comme dans le bref) en ne maintenant que les syllabes pertinentes et en formant des mots de deux à trois syllabes maximum.
En aucun cas il ne doit y a voir de doublet, c’est-à-dire de noms qui s’écrivent, se signent ou se prononcent pareil. Pour importer des mots manquants, on repasse par l’étape de la transformation, en n’oubliant pas de vérifier que le nouveau mot n’est pas un doublet d’un mot déjà retenu.
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Version a priori
On génère par combinaison un millier de mots de une à trois syllabes prononçables à partir d’un syllabaire. Si le langage ne se parle pas, on utilise l’équivalent d’un syllabaire à partir de la palette de signes dont on dispose. On prend le dictionnaire naturel et au lieu de transformer les mille mots, on les associe aux mille mots du lexique formé par combinaison à partir du syllabaire, soit par similitude sonore, soit selon d’autres règles plus ou moins arbitraire à lister précisément. Pour créer un mot manquant, on génère un nouveau mot par combinaison et on réapplique la ou les règles d’association déjà notées, sans jamais les changer.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Millier Mar 24 Jan 2012 - 21:38 | |
| Le Unua Libro de Esperanto contenait 947 racines. Donc près du millier que tu recherches. Voici la version anglaise de ce dictionnaire. |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Le Millier Mar 24 Jan 2012 - 23:15 | |
| - Silvano a écrit:
- Le Unua Libro de Esperanto contenait 947 racines. Donc près du millier que tu recherches. Voici la version anglaise de ce dictionnaire.
L'idée est de ne pas partir de racines et de ne pas chercher à élaborer de système grammatical, mais seulement utiliser une liste de noms communs invariants. Par contre c'est vrai que les 947 racines peuvent être effectivement utilisée dans la version a posteriori ou a priori pour créer un Millier en associant arbitrairement ces racines à la liste des mille noms communs invariants établie lors de la première étape (faux-naturel). | |
| | | Vilko
Messages : 3561 Date d'inscription : 10/07/2008 Localisation : Neuf-trois
| Sujet: Re: Le Millier Mer 25 Jan 2012 - 18:11 | |
| - Greenheart a écrit:
- Le Millier se base sur le fait que quelque soit la langue, il faut maîtriser environ un millier de mots pour pourvoir devenir autonome et utiliser quotidiennement cette langue.
A ce principe, j'applique un manière ultra simpliste de former des phrases qui ne dépend pas de flexions, terminaisons, particules ou préposition. Tu as réinventé le système des pidgins ! Ensuite, quand tu spécialises certains adverbes et adjectifs pour indiquer le passé, le pluriel, etc, tu obtiens un créole. 3e et dernière étape : enrichir le vocabulaire et traduire des textes pour assouplir et perfectionner la syntaxe. l'ancien pidgin est devenu une langue "normale" ! C'est ce que j'ai fait avec le saiwosh et le dibadien, à partir d'un pidgin justement, le Jargon Chinook. Mais j'aurais aussi bien pu prendre comme base lexicale le vocabulaire reconstitué de l'indo-européen, par exemple, ou ce qu'on connaît du hittite ou de l'étrusque. | |
| | | Greenheart
Messages : 4041 Date d'inscription : 03/05/2008
| Sujet: Re: Le Millier Mer 25 Jan 2012 - 20:58 | |
| - Vilko a écrit:
- Greenheart a écrit:
- Le Millier se base sur le fait que quelque soit la langue, il faut maîtriser environ un millier de mots pour pourvoir devenir autonome et utiliser quotidiennement cette langue.
A ce principe, j'applique un manière ultra simpliste de former des phrases qui ne dépend pas de flexions, terminaisons, particules ou préposition. Tu as réinventé le système des pidgins !
En fait c'est la syntaxe par défaut du rémaï - le principe Origine / Objet / Destination après l'épreuve du feu de la question des "zones d'influence des mots à travers la phrase" (cf. le sujet "place des mots qui change le sens des mots qui les entourent" ou quelque chose dans ce genre). Ce système est celui qui résiste le mieux à la pratique pour l'instant, quelque soit la classe ou la nature des mots utilisés. Cependant, en rémaï, ce système de construction de phrase est complété par des "cas", les rôles en OÏ, qui reprennent les trois fonctions Origine / Objet / Destination, ce qui permet d'énoncer ceux-ci dans un autre ordre. Plus il y a tout le système des niveaux de récits (mots qui passent à l'intérieur des mots et du coup forment des séquences indépendantes imbriquées très utiles pour tout dire). Le Millier faux-naturel est bien un pidgin, sauf si le pidgin commence à recourir à d'autres classes grammaticales que le nom (commun, propre) : le Millier les exclura quelque soit la variante. Tout l'intérêt du Millier est justement d'éliminer la perte de temps que provoque l'élaboration d'un système grammaticale, puis son apprentissage et son adaptation au fil de la pensée. L'article Wikipedia français n'est pas précis, mais l'article anglais sous-entend que les pidgins actuels ont des systèmes grammaticaux empruntés aux langues naturelles dont ils sont issus - l'exemple donnée est l'existence du pluriel. Dans le Millier, il est certain qu'il n'y aura pas de marque pluriel ou de règles d'accord, juste le nom commun "pluriel". ***edit*** Attention, pour fabriquer le premier dictionnaire du Millier, il faut partir d'un vrai texte, pas d'une base de données ou d'une liste de vocabulaire, sinon, on va rater tous les mots qui ne sont pas lexicaux. | |
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