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 Moyens de transport

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Vilko

Vilko


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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 23 Aoû 2016 - 13:45

Je pense que Georges Lampraud aurait dû acheter un manuel de conversation aneuvien à l'office du tourisme de Lakùr, ça lui aurait simplifié la vie. Même un manuel aneuvien / anglais. Et si possible, un dictionnaire bilingue.

J'ai un manuel de conversation japonais/anglais sous les yeux, conçu pour les touristes anglophones se rendant au Japon. Le système d'écriture du japonais complique tout, mais pour une langue comme l'aneuvien, qui s'écrit en alphabet latin, un manuel de conversation (pour les phrases les plus usuelles) et un dictionnaire devraient suffire lorsqu'on est "en immersion". Ajouter une grammaire basique si on a l'intention de rester longtemps dans le pays. Et ne pas oublier un carnet et un stylo ! Very Happy

À Dibadi : s'attendre à des problèmes pour repartir. Il est conseillé d'acheter "Eikanem ye Tlatayetgo", format livre de poche, avec traduction juxtalinéaire. Il contient tout le vocabulaire courant et l'essentiel de la grammaire. Si vous le connaissez par cœur, vous savez assez de dibadien pour vivre à Dibadi et y exercer un emploi non qualifié. Les nombreux petits chapitres composant Eikanem ye Tlatayetgo contiennent même de précieuses indications concernant la vie à Dibadi et la culture dibadienne (notamment le Konashustaï, qui tient à Dibadi la même place que l'Islam en Arabie Saoudite). Un dictionnaire bilingue peut aussi être utile, au moins au début.

À Hyltendale, l'arrivée se ferait en hydravion. Une barge à moteur fait office de transbordeur. Aucun problème linguistique, puisque l'intelligence collective des cybersophontes est polyglotte. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu'ils sont ainsi fichés dès leur arrivée, car l'intelligence collective va tout enregistrer, y compris leurs empreintes rétiniennes et digitales (un simple lecteur électronique suffit).

Question hôtels, les visiteurs ont le choix entre :

1 Des hôtels proches de Fotetir Tohu (le quartier du port, où se trouve le port des hydravions). Ces hôtels ne sont pas trop chers, pour une raison simple : ils sont très bruyants, les robots géants qui chargent et déchargent les bateaux ne dormant jamais !

2. Des hôtels à Zodonie et Sitisentr. Entre cher et très cher... Les hôtels de Zodonie ont une clientèle majoritairement constituée d'hommes seuls (mais friqués).

3. Des hôtels plus éloignés, dans le nord et l'est de la ville, mais meilleur marché. Ces hôtels sont accessibles en bus ou en vélotaxi. Clientèle majoritairement constituée de touristes aux moyens modestes, et de gens venus visiter l'un des leurs (hospitalisé au Madeico ou au Lagovat-Kwo, pris en charge par une institution pour invalides, ou incarcéré à Tatanow). On y trouve aussi des gens venus pour affaires mais n'ayant pas les moyens de se loger à Sitisentr.
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 23 Aoû 2016 - 14:34

Vilko a écrit:
Je pense que Georges Lampraud aurait dû acheter un manuel de conversation aneuvien à l'office du tourisme de Lakùr, ça lui aurait simplifié la vie. Même un manuel aneuvien / anglais. Et si possible, un dictionnaire bilingue.
Y va faire ce genre d'emplette au Sarimat, se rendant compte que plus il va s'éloigner de Taraket, moins il rencontrera de francophones. Dans les prochains épisodes, il va trouver deux lexiques assez complets : aneuvien-français et aneuvien-espéranto (G. Lampraud a un niveau assez correct en espéranto), ainsi qu'un manuel de conversation en aneuvien uniquement, mais très illustré, qu'il pourra utiliser en parallèle avec les deux autres ouvrages. Ces ouvrages, il peut par exemple les acheter à la Internàtynen Kneskop (librairie internationale ; contrairement à ce qu'indique l'intitulé (skop), ce n'est pas une simple boutique, mais un véritable grand magasin, plein de livres en français, en anglais, en espéranto, en uropi, en kotava, en mnaruc etc). La partie des rayons accessible au public est la partie émergée ce cet isberg dont l'entrée ne paie pourtant pas de mine. Elle est située près de la Ligenciv (cité de la Justice) et du Stadteatr (théâtre de la ville), pas loin des universités de droit, de lettres (et langues) et de sciences sociale. Bref, le quartier d'une partie de l'intelligentia sarimate.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyLun 5 Sep 2016 - 18:33

Georges retourna à Taraket pour acheter son vol de retour, avec une escale suffisamment conséquente à l'aéroport de Francfort, afin de repasser par la porte des mondes, pour enfin pouvoir se retrouver chez lui. Son avion ne partirait pas de Taraket, mais de Gerne. Georges retourna à l'office de tourisme pour trouver un nouveau lit (le précédent était bien, mais il ne pouvait pas y résider plus d'une nuit de suite). Le problème c'est que ce fut plus compliqué qu'il ne croyait Le Sarimat n'était certes guère une région de villégiatures, mais c'était une région de foires et de congrès. Devrait-il donc y écourter son séjour ? On lui suggéra de trouver une chambre chez l'habitant, une pratique assez prisée dans le coin. Pour le moment, il n'y avait plus de place, mais à 14:00, après les désistements, il aurait peut-être des chances. Il déposa son sac à la consigne de l'aéroport et se dirigea vers la gare suburbaine, afin de prendre le train pour Sfaaraies. Juste comme il attendait le train de la ligne 6 qui le transporterait vers le centre-sud, il fut abordé par une femme, assez jeune, dans les vingt-sept~vingt-huit ans qui lui demanda en français approximatif avec un accent assez prononcé :
« Je crois vous chercher dormir où ? Je peut-être aider vous ? »
Il se retourna vers son interlocutrice, prêt à décliner une offre éventuelle, mais fut statufié par l'apparence de son interlocutrice.
— Je... euh... oui ?
— J'ai remarqué vous à l'aéroport déjà hier, mais vous partiez déjà vers le train. Je suis revenue ici dans l'espoir de vous trouver nouvellement. J'ai fait bien. Si vous voulez, je peux vous héberger pour une ou deux nuits.
— Ça me coûterait combien.
— Pas trop dispendieux pour vous, je vous rassure. Si vous voulez, vous visitez, ça vous plaît, vous reprenez votre sac à la consigne, sinon, dommage-tant pis.
— Vous habitez où ?
— Sebrelet, c'est direct.
—Eh bien je vous suis.
Le trajet en train se passa le plus normalement du monde. Georges, ne connaissant guère les mœurs aneuviennes s'abstint d'essayer de séduire son hôtesse. L'appartement était à dix minutes de la gare. Il le visita, vit la chambre où il devait coucher, tâta le matelas et dit que c'était parfait, qu'il reviendrait avec son sac en début de soirée.
— J'attendre vous. Ne venez pas trop tard, pas après heure vingt.
— Dix-neuf heures, ça vous va ?
— S'il plait vous.
— Merci beaucoup madame, à cet après-midi.
— Comment ? Je ne compris pas.
— Ce soir vers dix-neuf heures.
Ainsi, Georges avait virtuellement de quoi coucher pour une ou deux nuits. Ensuite, il verrait. Il visita un peu, acheta des petits livres pour maitriser tant bien que mal l'aneuvien. Le français de son hôtesse, quoi que très approximatif, était quand même meilleur que son aneuvien à lui. Il trouva des lexiques et des méthodes, mais depuis le français, il n'y avait rien d'extraodinaire ; depuis l'anglais, c'était un peu mieux fourni, mais ça ne l'aidait guère, son anglais était resté scolaire. Par contre, il trouva ce qu'il cherchait dans une langue qu'il avait réussi à maîtriser à peu près bien : l'espéranto. Il fureta dans les rayons des autres langues internationales (qu'il connaissait assez peu, d'ailleurs) et trouva, là aussi l'équivalent de ce qu'il avait acheté, en kotava, sambahsa-mundialect, uropi, interlingua et quelques autres dont il ne soupçonnait pas l'existence. Après avoir visité le musée historique du Sarimat (notamment avec des images de la région avant le bombardement japonais de 1945, dont on sut un an plus tard qu'il avait été suggéré par le dictateur Frank Ruz), il regarda sa montre : 17:40. Il fallait retourner à la consigne de Taraket retrouver son bagage, puis ensuite reprendre le train de banlieue (ligne 6) jusqu'à Sebrelet. Il arriva à 18:50 devant l'immeuble, où son amphitryonne l'attendait sur le pas de la porte.
— Je suis vraiment contente que vous soyez là ! J'ai tellement eu peur que vous veniez pas.
— J'ai failli me perdre à la sortie de la gare de Sebrelet : je n'avais pas pris la bonne rue.
— J'aurais dû attendre vous à la gare.
— Vous ne saviez même pas par quelle train j'arrivais.
— Allez, montez ; Vous allez me raconter vous, et puis nous allons dîner.

***

Ce ne fut pas deux nuits mais trois nuit que Georges passa à Sebrelet ; non pas dans la chambre qui lui avait été réservée, mais dans la chambre, et même dans le lit de son amphitryonne, et sans que ça ne lui coûtât un liard. Il fit l'amour avec Silva Lakimeri quatre fois : trois nuits et un après-midi entier. Le soir il prenait un train de nuit à la gare de Sfaaraies-Ast en direction d'Hocklenge. Silva l'avertit : vous verrez, Hocklenge, c'est un autre monde. N'allez pas n'importe où, surtout en soirée. Était-ce un conseil sincère ou bien le reflet de la vieille rivalité Sarimat-Pelliant dont il avait vaguement entendu parler ça et là ? Il opta pour la sincérité.

Quand il fut sur le quai, le soir, à la recherche de sa voiture (il avait trouvé une place intéressante, en single, dans une voiture déclassée d'un express nocturne ordinaire*), il entendit un pas de course derrière lui : ce fut Silva. Elle se jeta sur lui et l'embrassa à pleine bouche et lui dit, en aneuvien, la langue de son cœur :
— Eg mir neper olvynd os, Zhorzhes.
— Eg nep; eg mir nep olvynd os, Silvas.
°
Grâce à quelques leçons d'aneuvien à l'horizontale, il avait pris quelque assurance dans la langue de son pays hôte.





*Il avait donc un compartiment à lui tout seul pour le prix d'un double (deux fois moins cher), accompagnant un billet de seconde, au lieu d'une première. Économie substantielle.
°— Je ne t'oublierai jamais, Georges
— Moi non plus, je ne t'oublierai pas, Sylva.
Même s'il était totalement débutant en aneuvien, il connaissait un peu le principe des déclinaisons, tout d'abord pour avoir des notions assez solides en espéranto, et pour en avoir d'autres, nettement plus lointaines en latin. Il avait aussi vaguement (mais alors très vaguement, encore plus vaguement que l'anglais) tâté de l'allemand et avait consulté une fois, par curiosité, un manuel de volapük. Il retrouva, du moins dans une moindre mesure, dans l'aneuvien, les déclinaisons régulières à quatre cas du volapük. Sauf que, dans la langue du pays qu'il visitait, il n'y avait pas de datif (il ne se rappelait plus trop ce que c'était, un truc du genre "à qui ?"), mais un autre cas qui servait pour les compléments de circonstance, d'agent et autres. Ce qui était intéressant, en aneuvien (et qu'on retrouvait en volapük et en espéranto), c'était que le cas de déclinaison était assez vite repérable, certes un peu moins systématiquement que dans les langues construites, mais bien plus facilement que dans ses souvenirs de latin et l'allemand.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 7 Sep 2016 - 14:43

Georges mit ses affaires dans le compartiment qu'il avait réservé, il fit signe à Silva qui était restée sur le quai et le train démarra. La voiture dans laquelle il avait son compartiment devait dater de la fin des années '60 et le confort était de bon aloi, sans être pour autant luxueux. La couverture des parois étaient en stratifié, imitation bois, comme c'était la mode à l'époque. Comme pour toute voiture lits, celle-ci était sous la responsabilité d'un employé de l'AKSKX, filiale de l'ANB pour l'hôtellerie ferroviaire. Le système de serrurerie avait été réétudié et la porte se verrouillait dès qu'elle était fermée. Le déverrouillage était opéré en passant au scan le code à barre de la réservation. Le train dépassait les dernières gares du Sarimat : Novyna, Kornaket, Spralaket puis Spranset où il s'arrêta. Quelques voyageurs montèrent, venant de la ville ou bien de la ligne en rocade venant de Lamsix. Au Malyr, le train devait encore s'arrêter à Kublane, Skorted et Krebiz, puis changer de sens. Georges quitta son compartiment pour boire un verre au dem-æstam-xeliys*. Dehors, il faisait complètement nuit et il ne voyait pour tout paysage que le reflet de l'intérieur de la voiture et la vitre d'en face. Il tira une canette de bière sans alcool au distributeur automatique et s'installa sur un des tabourets hauts faisant face aux baies pour essayer de voir dehors tout en dégustant son breuvage bien frais.
Quelqu'un s'installa sur le tabouret voisin du sien et lui dit quelque chose en aneuvien, langue qu'il ne comprenait pas encore bien.
— D'you speak English.
— Euh... not so well.
— Siă, quat spraċ ep or lokùt» lui dit-il d'un ton peu amène.
— Fraṅsen.
— Ah ! je vois ! français », fit l'autre, d'un français assez approximatif et d'un ton dégoûté, « on joue les coqs auprès des étrangères, c'est vrai que c'est une spécialité à vous autres les... gaulois. J'vous ai vu, tout-à-l'heure sur le quai à Sfaaraies...
— Et alors ! Ça vous r'garde ? Allez, dégagez, foutez-moi tranquille !
— Non mais dites donc ! Je suis chez moi, ici, et j'ai le droit de dire ce que je pense de votre conduite...
Georges finit sa bière d'un trait et décida de ne plus rester dans cette voiture auprès de cet importun. Il se leva et se dirigea vers l'extrémité, mais l'autre se leva aussi et se dirigea vers lui : « Non mais attendez ! J'ai pas fini » pour toute réponse, il reçut la porte de la salle en pleine figure.

Georges fila à grand pas vers sa voiture, puis son compartiment, ouvrit la porte avec sa réservation, puis la ferma et la verrouilla. « C'est bien ma veine ! » se dit-il « J'pensais vraiment pas que ce genre d'olibrius puisse exister ici. J'ai bien fait de prendre un single, au moins personne viendra m'emm... ». En tout cas, l'autre énergumène avait perdu plusieurs mètres et n'avait pas pu localiser son compartiment, à moins que...

Tout-à-coup, il entendit « Police ! Ouvrez !  Contrôle des bagages ! » Mais c'était du flan ! Ainsi il avait réussi à le localiser. Vraisemblablement tout-à-l'heure à la gare de Sfaaraies-ast. Mais Georges avait reconnu la voix de l'énergumène et ne s'en laissa pas compter. Contrôle des bagages ! n'importe quoi ! S'il y avait eu un quelconque contrôle extraordinaire (personne recherchée, risque d'attentat, assez faible en Aneuf, mais on n'est quand même à l'abri de rien), la police ferroviaire se serait fait connaître auprès de l'accompagnateur de la voiture et aurait dit en aneuvien : «Baṅlùfrad» puis, éventuellement « Police ». Mais là, le type continuait à cogner à la porte de manière véhémente. Sans blague ! il n'allait pas empêcher toute la voiture de dormir, quand même ! L'accompagnateur sortit de sa cabine et il y eut un échange aneuvophone assez vif entre les deux personnes. Vint ensuite le chef de train. Re-échange verbal, cette-fois-ci, mais à trois. Georges, derrière la porte ne comprenait pas grand chose à ce qu'il se disait, mais aux intonations, il put comprendre que son harceleur était loin d'avoir le dessus. Georges ne sut jamais pourquoi, mais à la gare de Skorted, depuis sa fenêtre, il vit sur le quai son tourmenteur marcher avec sa valise, encadré de deux fonctionnaires de la baṅlùfrad, la police ferroviaire. Un peu plus tard, il s'enquit de ce qui s'était passé auprès de l'accompagnateur de la voiture, malheureusement l'autre ne parlait qu'aneuvien, anglais et volapük. Il réussit quand même à savoir que le type avait déjà eu maille à partir sur la ligne. Il essaie de s'incruster auprès des personnes ayant un compartiment single, en général de manière plus doucereuse et astucieuse, reste dans leur compartiment et les dérobe pendant le trajet et quitte le compartiment avant que l'occupant ne se réveille. Là, il avait dû péter un câble, vraisemblablement. Georges fut content, en espérant toutefois que ce genre de personnage n'existât pas en plusieurs exemplaires.

Le train s'arrêta à Krebiz. La gare étant en cul-de sac, il allait changer de sens° pour prendre la direction de Kalœr et des Santes. Il devait être une heure passée. Georges dormait et ne se rendit pas compte de la manœuvre. Le train repartit en direction du sud-ouest, vers Skrasen et Kalœr. La vitesse était plutôt faible, il ne s'agissait pas de faire arriver les voyageurs à Hocklènge trop tôt dans la matinée. Ainsi, à Skrasen, il laissa devant lui deux trains de fret nocturne rapide et en sens inverse un train postal (la section Skrasen-Kalœr a des passages en voie unique, tout comme celle entre Skrasen et Qualthera).

Le train s'arrêta aussi pendant le temps d'une manœuvre à Kalœr : la moitié avant n'allait pas à Hocklènge, mais en Pande (Grahє, Sordalkÿ, puis Kodarka-Ruӄӄa).

Il redémarra ensuite et atteint les Santes. Il était encore au moins à deux heures de l'ancienne capitale, sans oublier qu'il allait bien sûr s'arrêter à la capitale actuelle (Kesna). Hocklènge, un autre monde, l'avait prévenu Silva. Peut-être en avait-il eu un avant-goût dans le train. L'énergumène était-il santois ? Les connaissances de Georges quant à l'aneuvien étaient trop faibles pour qu'il reconnût l'origine provinciale d'un autochtone.

Le train s'arrêta à Żhenek (Georges se demanda quelle était cette langue qui accompagnait l'aneuvien dans les inscriptions de la gare), puis à Smùhr, puis à Lezhe : il pénétra dans la région du Pelliant : région périphérique d'Hocklènge. Il ne restait plus que Kesna, la capitale toute neuve avant l'arrivée à Hkl-Astskovaan. En fait de modernisme à Kesna, il y avait de quoi être déçu : la gare desservait l'ancienne ville et les nouveaux quartiers (gouvernement, parlement, sénat, cité internationale) étaient nettement plus au nord. La banlieue était là, plutôt morne, en fait, puis le train ralentit pour de bon : il arrivait à son terminus.




*Voiture bar avec des distributeurs automatiques.
°De jour, les trains ne font pas cette manœuvre : ils évitent carrément Krebiz et s'arrêtent à Qualthera pour la correspondance. Les Noxpress (express nocturnes, mais la classe au dessus : que des places couchées, dont certaines de haut standing : compartiment salon, douches et wc individuels, 'tit déj' en cabine...) ne s'arrêtent même pas ni à Krebiz ni à Qualthera.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyJeu 8 Sep 2016 - 21:01

La gare d'Hocklènge-Astskovaan était en travaux : il y avait des échafaudages partout, avec des panneaux de bois et des couloirs rétrécis. On attendait la future ligne rapide, qui devait traverser le pays d'est (et de nord-est) vers l'ouest. Cette ligne devait passer en profondeur, dans un terrain plutôt meuble (d'où des coffrages impressionnants et des points d'"appuis" un peu partout), et traverser la capitale des Santes de part en part, et s'en aller d'un côté vers Sorne et Paan, le l'autre vers Donzhke et Sfaaraies, via le littoral oriental. Georges lut tout ça sur les panneaux de bois et partit à la recherche de l'office de tourisme. Avec un peu de chance, il devait bien en avoir un puisque la gare où il venait de débarquer recevait aussi les trains venant de l'aéroport de Karċfetal. Mais il n'en trouva pas. Alors il demanda au bureau d'information de la gare, avec les quelques notions d'aneuvien qu'il avait apprises à Sfaaraies et dans le train :
— Loodav Ekkad, kjas or pòten dik ni es quav ep àt lamikoṅtœr?
— Stàtyn Metron Apolsyna : Or hidit strægens dyn Hep morse, kaṅvest ea hidit dùlens pent (cjaṅ) dyn Apolsynas.
— Hropert Ekkad.
— Nep Kervœnt.
Ça, c'était du renseignement précis. Georges sentit qu'il avait affaire à une professionnelle qui aimait son métier. Il consulta le plan, lut que 7 more était desservi par deux lignes de trains (une sorte de RER, puisque les lignes traversaient la ville, puis la ligne de métro, en correspondance, vers la station Apolsyna, qui se trouvait au nord de l'Île du Parc. Il acheta donc, comme à Sfaaraies, un abonnement illimité pour quatre jours et s'engouffra dans les escaliers cernés par les échafaudages, vers la gare souterraine des banlieues. Il y avait pas mal de monde. Il posa son sac à dos à ses pieds pour ne gêner personne. La rame arriva : elle était assez moderne, blanche avec deux bandes à la ceinture : une beige et une marron. La nouvelle société qui avait repris les transports publics d'Hocklènge : la NITP (nev itekœnet traṅsfærene Pelljaṅten) ne voulait pas se lancer dans des frais de peinture et estima qu'il était plus important de remplacer les rames de métro hors d'âge que de s'abimer à des frais d'esthétique. Le train s'arrêta à Hep More (sept provinces*), une station qui avait dû être magnifique lorsqu'elle fut rénovée il y a une quarantaine d'année, mais qui aurait besoin d'une autre cure de rajeunissement. Georges quitta le train pour le métro, et là, ce fut un choc. La station semblait être entretenue très sommairement, les murs étaient poussiéreux, couverts de tags, les sièges, et également les rames de métro. Par rapport à ce qu'il avait vu à Sfaaraies, c'était vraiment un autre monde : la ligne avait le cyan comme couleur, comme la ligne 3 des ST, mais là, et uniquement là s'arrêtait la ressemblance. C'était la station d'après. La rame fit un bruit infernal en passant sous le bras de la Skovaan et arriva assez vite à Apolsyna, la station nord de l'Île du Parc. Heureusement, l'office de tourisme n'en était pas loin et il était ouvert.
Il y fut également  bien accueilli. Jusque là, mis à part le LK de Sbrone, il n'avait vraiment pas eu à se plaindre, et les professionnels n'étaient pas avares de renseignements, et mêmes de conseils, pour éviter certains désagréments, et l'agent du bureau d'Apolsyna n'allait pas faire exception. Il communiqua à Georges les endroits à visiter, mais aussi les endroits à éviter, sauf s'il s'intégrait dans un groupe assez conséquent. Les endroits les plus à craindre n'étaient pas trop la banlieue (sauf quelques communes, pas forcément mal desservies, comme Prorċby, mais plutôt les quartiers périphériques de la commune d'Hocklènge, à l'est, mais surtout à l'ouest (Heskvertine). « Méfiez-vous des personnes qui vous abordent sans raison » (on était loin de l'atmosphère sarimate). Il demanda alors où il pouvait poser son sac et dormir. « Au centre, ce sera hors de prix, en périphérie, comme je vous ai dit, vaut mieux éviter. Sauf peut-être au sud, mais l'hôtellerie y est rare et d'une tenue assez approximative, et au nord, c'est aussi cher qu'au centre-ville. Il vous reste la banlieue et Kesna. Kesna, y a pas souvent de place, mais je vais faire une tentative ». Le préposé tapa assez nerveusement sur son clavier, et trouva une chambre, qu'il put réserver à distance.
— Combien ?
— 51 virs la nuit, mais ça les vaut, et ils vous font une réduction à partir de la 4me nuitée.
— Vous n'avez pas un peu moins cher ?
— Bien sûr, mais ce sera nettement moins bon.
— Oh, vous savez, je viens surtout pour visiter, alors qu'y ait une salle-club, une piscine ou autre, ce n'est pas trop mon problème : je cherche surtout une bonne literie et des sanitaires propres.
— Je comprends tout-à-fait, mais il n'y a plus de place dans le type d'hôtels que vous cherchez, et encore moins cher, la qualité risque de ne pas vraiment être au rendez-vous.
— Alors je prends celui-ci. C'est loin de la gare ?
— Vous pouvez pas mieux tomber : c'est en face !

Georges reprit son sac, le métro, puis le train de banlieue qui le mena tout droit à Kesna. Il fut content et presque étonné qu'un office de tourisme pût lui réserver une chambre dans une ville qui, depuis qu'elle était devenue capitale fédérale, s'était détachée administrativement du Pelliant. Mais après tout, les trains du réseau NITP (et avant même, le HKTO : Hocklèngen traṅsfær-organesem) desservait bien cette ville enclavée.

Il trouva l'hôtel à son goût, confortable, moderne, quoi qu'un peu cher malgré tout. Il s'y installa et prit une douche qui le détendit.

Il revint vers la gare et fut content d'apprendre que l'abonnement qu'il avait acheté était valable à bord des trains ANB, tant que ceux-ci ne fussent pas à supplément. Ainsi, il pouvait faire le trajet Kesna-Hocklènge ou inversement sans aucun arrêt intermédiaire. Appréciable. Il en était de même s'il voulait se rendre à Strælgarde (visite d'une ancienne forteresse), mais la gare hocklengaise n'était pas la même.

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Dernière édition par Anoev le Mar 13 Déc 2022 - 22:56, édité 4 fois (Raison : Localisation)
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptySam 10 Sep 2016 - 23:36

À proximité de la gare se tenait une maison de la presse relativement grande, dont l'enseigne mentionnait Kneg- ea Revèstoos autrement dit : maison du livre et de la revue. Il allait sans doute pouvoir y trouver un guide pour visiter la ville, sinon en français, du moins en espéranto. Il se dirigea vers le rayon "tourisme" et trouva en effet, dans la langue de Simenon un livre au titre explicite : "Visiter Hocklènge et le Pelliant en toute sérénité". Voilà qui était peu commun mais qui pouvait s'avérer utile pour éviter quelques désagréments. Le livre était divisé en chapitres, le premier concernant les généralités, le second, les transports, puis les autres avaient pour noms les différents quartiers de la capitale des Santes (Æstskovaan, Kastenexhelle, Lixeψestrevelle, Noblenge, Herznleslixhtarel, Astskovaan, Hocklebur, Kneslastvenege, Heskvertine & Hekelle) ainsi que les villes les plus touristiques, ainsi que les secteurs les moins conseillés, et finissait par Kesna, la capitale fédérale. Il n'avait pas le livre depuis plus d'une minute sous les yeux qu'il entendit une voix rogue derrière lui : «A aates ep lektun orrev sin kovun as?» C'était un vigile, qui, en principe était plutôt là pour renseigner les gens et éviter le vol à l'étalage, mais qui s'était toqué de faire du zèle en voyant un visiteur lisant un livre écrit dans une langue étrangère. «Mi petas?» répondit Georges, mais visiblement le cerbère ne parlait pas la langue à l'Étoile verte. Il allait falloir s'expliquer en aneuvien. Heureusement, il avait continué à faire quelques progrès. L'autre répliqua avec hargne : «Od a kovun à knegs, od a ropòd as en àt ràgs». Georges garda le livre à la main et se dirigea vers les caisses, qui étaient proches de la sortie, il posa nonchalamment le livre dans une boîte ouverte où les clients posent les ouvrages ou articles qu'ils renoncent à acheter et prit incontinent la sortie.  «A romíd æt knegs quav a gœnsa!» hurla l'auxiliaire de sécurité. Georges chercha ses mots, se retourna et dit avec un ton léger : «Oriψ podit as, æt mir dor ors util». Ainsi, il avait répondu à l'arrogance de l'agent de sécurité par une impertinence de bon aloi. Mais les choses ne s'arrêtèrent pas là. Comme il ne pouvait pas l’appréhender à l'extérieur du magasin (et sous quel motif, d'ailleurs ?), il sortit tout de même et hurla «Lùfrad! Lùfrad!». Un individu saisit Georges au poignet et lui dit en lui montrant une carte étoilée de sept branches : «La waadun ors æt skopev». Georges se dégagea, mais au lieu de se sauver (ce qui serait une suprême erreur), demanda d'un ton ferme «Qua ep pruxun? Eg nep hrapa ùc! Or verykógest tet or vel!». L'inspecteur le refit passer par le portique du magasin, lequel ne réagit pas. S'ensuivit un conciliabule assez acerbe entre l'auxiliaire de sécurité et le policier où ce dernier tança vertement l'autre vraisemblablement pour avoir (encore) dérangé la police pour rien. Georges, qui n'avait pas tout compris (certaines expressions étaient locales, voire en jargon professionnel, voire en argot), en avait quand même saisi les grandes lignes et buvait du petit lait. Mieux, des clients et des vendeurs, outrés par le comportement de l'auxiliaire de sécurité vinrent témoigner auprès de l'inspecteur. Cet élan de personnes inconnues réconforta Georges. Le gérant du magasin, lui offrit en guise d'excuse, le livre qu'il avait feuilleté et laissé à la boîte des renoncements (il y était encore). Georges le prit et lui dit «Hropert», en espérant (à juste titre, mais il ne le savait pas) que le montant dudit guide ne passerait pas dans les pertes du magasin, mais serait réclamé à l'indélicat vigile, lequel devrait s'en acquitter s'il ne voulait pas faire l'objet d'un rapport qui aurait pour conséquence de l'envoyer surveiller un espace commercial moins coté qu'une maison de la presse et dans des coins du Pelliant où le travail d'agent de sécurité est émaille d'incidents plus importants que celui qu'il avait lui-même créé.

Georges quitta la grande boutique, et alla dans un estaminet pour y boire un jus de citron, afin de se remettre un peu de ses émotions.
Traduction des dialogues :
Tu comptes lire tout le livre sans l'acheter?
Pardon? (eo)
Soit tu achètes le livre, soit tu le reposes sur son rayon.
Tu remets ce livre où tu l'as pris.
Posez-le vous-même, ça vous rendra utile.
Police ! Police !
On vous attend à cette boutique.
Qu'est-ce qu'y s'passe ? J'ai rien volé ! Vérifiez si vous voulez.
Merci beaucoup.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyDim 11 Sep 2016 - 11:09

À Hyltendale, les vigiles sont des androïdes, et s'expriment plus courtoisement :

À Hocklènge : Tu comptes lire tout le livre sans l'acheter?
À Hyltendale : Monsieur, cette librairie n'est pas une bibliothèque.

Éventuellement, la conversation se serait poursuivie en espéranto, le cybercerveau qui contrôle l'androïde ayant accès aux logiciels adéquats.

À Hocklènge : Soit tu achètes le livre, soit tu le reposes sur son rayon.
À Hyltendale : Monsieur, soit vous achetez  le livre, soit vous le reposez sur son rayon. Vous avez eu largement le temps nécessaire pour le feuilleter.

À Hocklènge : Tu remets ce livre où tu l'as pris.
À Hyltendale : Monsieur, vous auriez dû remettre ce livre où vous l'avez pris, puisque vous n'aviez pas l'intention de l'acheter.

Il n'y aurait pas eu d'incident, un androïde étant toujours rationnel, mais après que Georges soit parti en laissant le livre dans la boîte, le cerveau cybernétique de l'androïde aurait envoyé des images de Georges à l'Intelligence Collective des cybersophontes, afin que ces images soient enregistrées par un Logiciel de Reconnaissance Faciale.

Le cybercerveau qui gère la banque de données se serait aperçu que Georges est déjà connu, ayant passé la douane et séjourné dans différents hôtels, sans provoquer d'incident.

Le cybercerveau qui contrôle l'androïde-vigile aurait quand même ajouté un commentaire au dossier électronique de Georges : "Étranger qui ne connaît presque pas la langue et les usages de ce pays, et a tendance à se braquer face à une personne de bas statut social mais habilitée, de par ses fonctions, à lui faire des recommendations."
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyDim 11 Sep 2016 - 12:54

Vilko a écrit:
À Hyltendale, les vigiles sont des androïdes, et s'expriment plus courtoisement
Malheureusement, l'Aneuf n'est pas encore bien rompu à la cybernétique humanoïde, et les auxiliaires de sécurité sont donc des êtres humains avec leurs défauts. Qu'on se rassure quand même, tous ne sont pas comme l'énergumène ci d'ssus décrit. Toutefois, même si on ne peut pas excuser l'indélicat personnage, la boutique aurait dû afficher ça et là dans les rayons : Æt prensos nep ùt lexal. Mais la "réalité" était peut-être encore plus sordide. La lecture pouvait bien être tolérée (à condition qu'on en abusât pas), et le garde-chiourme voulait un peu rouler des mécaniques et impressionner des touristes étrangers ayant une apparence inoffensive. Bref. Là, c'est sûr qu'un robot androïde n'aurait pas un tel comportement : il s'en tient scrupuleusement au règlement de la boutique et aux ordres de la Rûche.

Dans le prochain épisode, Georges va être abordé par une prostituée légale. Là non plus, on ne peut pas faire appel aux gynoïdes opérant à Zodonie, le Kastenexhelle hyltendalien. À la différence, c'est que la femme qui va proposer ses services (et converser un certain temps) à Georges, ne le fera pas à Kastenexhelle, mais dans l'estaminet d'Astskovaan où notre touriste français sirote son jus de citron.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyLun 12 Sep 2016 - 17:44

Ce serait plutôt un striptease mental, à moins que...

Sinon, "striptease" se dit ărdysmíhat en aneuvien.

Si tu trouve pas pourquoi, tu peux ouvrir le spoualère (à poils) :

ărdysmíhad:

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyLun 12 Sep 2016 - 22:49

Georges continuait à consulter son livre, son verre à moitié rempli sur la table , lorsqu'une femme lui demanda si elle pouvait prendre la chaise en face, l'estaminet étant pas mal rempli à cet heure, les gens sortaient de travailler et venaient pour se détendre un peu. La femme était assez belle, les cheveux bouclés noir-jais, ce qui contrastait avec une peau dont le teint pourrait faire concurrence avec la couleur de certaines voitures, les ambulances, notamment. Le contraste était même amplifié avec un rouge à lèvre d'un vermillon assez soutenu, de la couleur de son trois-quarts ciré. Elle commanda sa boisson : un sirop d'orange lacté (lakœjvad, en aneuvien du pelljant) : curieux. Georges ne savait même pas que ça pouvait exister. Georges n'avait pas vraiment envie de l'aborder, ne sachant pas trop à qui il pourrait avoir affaire. Il avait eu le temps de lire que des femmes assez distinguées invitaient des messieurs seuls dans des restaurants de Lixeψestrevelle ou de Knechlastvenege, et qu'au moment de payer l'addition (astronomique) les cartes bancaires de ces dames ne marchaient pas et que par hasard, elles n'avaient pas un autre moyen de paiement. Georges craignit qu'il ne tombât sur ce genre d'entraîneuse... mais non : la femme demanda de payer sa curieuse orangeade au serveur. Puis
— Or gœnes ep ùt alj?
— Qib?
— Or don't speak aneuvian?
— Anglais non plus, en aneuvien, je commence un peu à me défendre.
— Vous pâârlez fronçais : moi, un peu, mais pârlez pas trop vite. Vous reprenez un ôôtre boisson ?
— Oh, pourquoi pas. Je finis celui-ci et, je prends le même.
La femme demanda à Georges ce qu'il faisait à Hocklènge. Même s'il ne pût pas faire trop d'étincelles en aneuvien, il pourrait avoir un travail d'exécution pas trop porté sur la communication. Il répondit qu'il était en vacances et qu'il faisait un peu de tourisme en Aneuf, pays qu'il découvrait.
— Et vous, vous travaillez dans quoi ?
— Je suis prostitwée.
Georges eut un léger sursaut.
— Ne vous en fêêites pas ! Je ne vais pas vous monger, ni même vous demonder de me suivre sur mon lieu de trâvâil. Je m'octroie une pause, j'ai bien le drouât, non ?
— Mais certainement, je ne suis pas votre patron. Et d'ailleurs, ça me regarde sans doute pas, mais votre patron...
— Je n'ai pas de patron : on travaille à six femmes et deux hommes dans, comment appelez-vous ? Une co-op... une bouâte ou les ouvriers sont eux-mêmes patrons. Ça se fait bien, dans les entreprises de service à la personne.
— Vous faites aussi du service à la personne ?
— Je vois que vous êtes européen, fronçais peut-être, si çâ se trouve, et que vous n'âvez pas notre, comment disons, optique de vie. Ici, la prostitution, c'est un service. Je trouve ridicule l'expression que vous dites des prostitwés. Nous ne vondons pas notre corps, nous nous en servons pour effectwer une âctivité sexuelle, et comme toute âctivité présontée comme service mérite sâlaire, eh bien...
— Effectivement, je ne l'avais pas vu sous cet angle. Mais, je ne vais pas trop discuter là d'ssus, vu mes habitudes, je vais encore faire des gaffes monumentales, et je ne voudrais pas vous vexer.
— Vous, au moins, vous êtes un geontilhomme. Pârce que j'en ai ontondu des sévères, vous sâvez. Mais ici, tout le monde nous connaît, que ce soit ici, à Astskovaan, ou bien dans notre fief, à Kastenexhelle. Vous n'êtes pas obligé, mais si vous voulez, passez nous voir un soir, voici la carte de notre maison. Kàpdak! E dhep pagen! Med lakœjvaż ea't lymòns àt Eddaken*. Âllez, faut que j'm'en âille ! » et elle posa un léger baiser sur la joue gauche de Georges, juste sur le coin de la bouche.

Lequel se dit que la publicité pour le service était diablement plus distinguée que ce qu'il connaissait en France, que ce soit en Touraine ou à Paris. Malgré les heures voluptueuses qu'il avait connues (gratuitement) à Sebrelet, il se promit d'aller un soir s'encanailler un peu à Kastenexhelle.



*Patron, j'vais payer ! mon orangeade et le citron du monsieur.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 19:39

C'est le français avec l'accent Anoeven, té !

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 20:24

odd a écrit:
Comment as tu bâti l'accent aneuvien de la dame quand elle parle français...
Un peu au pif, et en me trompant, en plus... mais c'était pas facile à transcrire. L'accent que j'ai décrit était plus malyrois que santois.  Ce qui n'est pas bien grave, les deux provinces sont limitrophes. Si j'avais vraiment voulu retranscrire l'accent du Pelliant, ça n'aurait pas été évident, car les A sont en général prononcés [ʌ], et ce son-là, on l'a pas chez nous.

Du coup, j'ai créé une espèce de "potage xeniforme" (l'art, selon moi d'imiter un accent). Y a un autre accent aneuvien qui est assez difficile à retranscrire en français, c'est celui d'Æstmor, avec les A très antériorisés, quasiment des [æ], surtout dans le nord de cette province. Ça donnerait (approximativement, bien sûûr) : Je dwè m'an èller, jé né peux pas mé permettre de rèté le train).

Je compte sur votre indulgence : la phonologie et l'orthographe française sont très différentes.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 20:42

bedal a écrit:
C'est le français avec l'accent Anoeven, té !

L'accent malyrois, plutôt. L'aneuvien standard connaît le son /ã/ et n'a donc pas de raison de dire "fronçais" et "demonder". Mais peut-être /fʁrãnse/ et /dǝmãnde/, puisqu'en aneuvien les voyelles nasalisées sont toujours suivies d'une consonne nasale...

De même, l'aneuvien distinguant nettement les /a/ antérieurs et postérieurs, l'accent aneuvien commun, non-dialectal, ne donnerait pas "pâârler", mais /paʁle/, comme en français standard, mais en accentuant la première syllabe : /paʁle/...
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 21:07

Entendus du Québec, tous les Français disent fronçais et parlent du bran d'herbe...


Dernière édition par Silvano le Mar 13 Sep 2016 - 21:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 21:14

Silvano a écrit:
Entendus du Québec, tous les Français disent fronçais et parler du bran d'herbe...

Y a pas que outre Atlantique qu'on pense ça... ça m'irrite les oreilles aussi ^^


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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Sep 2016 - 21:32

Vilko a écrit:
De même, l'aneuvien distinguant nettement les /a/ antérieurs et postérieurs, l'accent aneuvien commun, non-dialectal, ne donnerait pas "pâârler", mais /paʁle/, comme en français standard, mais en accentuant la première syllabe : /paʁle/...
Certes oui, à ceci près. Y a, en aneuvien, le verbe pàrl (avec un accent gauche) qui signifie "discourir" et dont la prononciation est bien comme tu dis, avec un A antérieur (très antérieur, même, au nord de Krabsky, en Æstmor : [æ]). Mais le A standard aneuvien est central, comme le A portugais ou le U anglais de cup : [ɐ] ou bien [ä].

Le A standard (sans diacritique) est postériorisé ([ɑ]) au Malyr, antériorisé en Æstmor. Par contre, à l'exception du À du Nobenkost estmorien, les lettres diacritées retrouvent leur prononciation standard ! C'est étrange, mais, bon, c'est quand même une règle fluctuante.

Un autre problème de l'aneuvien des Santes : c'est la confusion entre le A et le Ă sans accents toniques : ils sont confondus : [ʌ].

Bon, j'vais arrêter là la description des dialectes de l'Aneuf. Vous pouvez toujours m'en parler dans le fil "deux environnements" (je réserve "aneuvien" à l'aneuvien standard, quant à l'histoire de Georges, qui a commencée en avion, elle digresse un peu du transport (encore qu'on a eu droit aux transports charnels Razz ). Mais patience : Georges va bientôt reprendre le train).

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 14 Sep 2016 - 0:09

Il n'allait pas se rendre à Kastenexhelle ce soir, mais le lendemain soir, le surlendemain, il allait prendre un train en direction de Nakol, encore un train de nuit, pour économiser une nuit d'hôtel. Le soir, à l'hôtel, il téléphona à Tours.
— Ben alors, ça fait quand même un certain temps qu'on n'a plus de tes nouvelles, on commençait à se faire des ch'veux blancs.
— Tu te rappelles bien que j'avais dit que j'allais à l'aut'bout du monde, au delà de la Polynésie.
— Oui, je m'rappelle bien : dans ton pays qui n'existe pas ; c'est quoi, déjà ?
— L'Aneuf. Eh bien j'y suis.
— Non ?
— Eh si ! Tu ne vas pas me faire croire que...
— Tiens, attends un instant, j'allume la télé, tu entendras bien que... »
Georges posa le combiné et alluma le poste : c'était le journal télévisé de PelljaṅTV, puis il saisit le combiné, qu'il approcha des hauts-parleurs :
— Alors, tu entends bien que...
— Mise à part ta voix, je n'entends qu'une espèce de zonzonnement très aigu.
— Je ne peux pas mettre la télé plus fort, à cause des autres chambres d'hôtel. Est-ce que tu peux allumer la télé, de ton côté ?
— Mais elle est déjà allumé.
— Mets le téléphone en face. »
Chez les parents de Georges, la chaîne suivie était France 3 Centre, mais Georges ne l'entendait pas davantage ; en revance, il entendait une espéce de bourdonnement très grave.
— Tu rentres quand ?
— je sais pas, sans doute une grosse semaine. Il faut que je repasse à Francfort. Après j'essaierai d'avoir un train ou un avion pour Tours.
— Donnes nous quand même un peu des nouvelles de temps à autres.
— J'y manquerai pas. À bientôt, m'man, bise à papa.
— Allez, j't'embrasse. Prends soin d'toi.
Georges raccrocha et trouva bizarre qu'aucun son autre que sa voix et la voix d'un proche (sa mère) ne pussent passer par le téléphone. Le signal était pourtant clair. C'était déjà bien qu'il pût avoir la communication. Il l'avait pas été tellement optimiste à ce sujet, raison pour laquelle il avait un peu tardé pour appeler.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 14 Sep 2016 - 0:43

on peut passer un coup de fil entre deux mondes différents ?? Shocked Razz


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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 14 Sep 2016 - 9:31

Pourquoi pas ? Après tout, le douanier avait l'air de connaître la porte de Francfort, l'idéomonde de l'Aneuf a donc peut-être des solutions techniques à ce problème.
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 14 Sep 2016 - 9:33

Du moins, je l'ai supposé. Il appelait de son mobile. Main'nant, aurait-ce été possible depuis le téléphone de la chambre d'hôtel, là...

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 20 Sep 2016 - 21:02

Le lendemain, Georges sortit de l'hôtel, prit un petit déjeuner et alla à la salle des billets de la gare de Kesna pour acheter un billet pour un train de nuit du lendemain soir, direction Nakol. Le problème, c'est que la place qu'il aurait bien voulu avoir (un single déclassé, comme entre Saaraies et Hocklènge) n'existait pas durant les nuits des jours ouvrables, et il fallait se résoudre soit
  • à un single plein tarif (hors de prix pour la classe standing, encore assez cher pour la classe omoren*)
  • à un double ou un triple plein tarif (certes, moins cher mais on partage la chambre avec un ou deux inconnu(s)). Double avec un billet de première, triple avec une seconde.
  • à une couchette : là, les compartiments sont de six lits.
  • à un fauteuil, uniquement dans les express ordinaires.


Maintenant, il fallait qu'il se renseigne sur les trains où il restait des places, mettons en triple ou en couchettes.

-Le noxpress 243, quittant Hocklènge à 22:20 était archi-plein : plus aucune place nulle part.
-L'express nocturne 2255, quittant Hocklènge à 22:40 : il restait quelques fauteuils, un triple et deux couchettes, mais il fallait se décider assez vite.
-Le noxpress 245, de 23:20 était aussi plein que le noxpress précéd... ah non : il restait deux cabines en standing : même pas la peine d'en rêver.
-L'express nocturne 2257 était un peu plus prometteur : la moitié des couchettes était disponible, il restait pas mal de fauteuils, ainsi que des cabines de voitures-lits, occupables en single, double ou triple. Son heure de départ : 23:55, soit cinq minutes avant le changement de date !
Georges apprécia au passage la généreuse offre de desserte nocturne entre les deux principales cités aneuviennes, alors que dans son pays, l'entreprise ferroviaire avait franchement décidé de régler leur compte aux trains de nuit. Directives européennes, prétendument (l'Europe a bon dos !) ; heureusement, l'Aneuf n'est pas en Europe ! Il opta pour une couchette, en espérant qu'il n' aurait pas trop d'autres occupants dans son compartiment. Il avait réussi a en avoir une médiane. Il prit le billet, la résa et sa carte bancaire et les plaça au fond de sa poche intérieure, bien fermée par un double rabat. Il prit un train de banlieue qui l'amena en plein centre-ville.



*Les voitures des trains nocturnes sont réparties comme suit :

  • Celles marquées S (Standing), uniquement dans les compositions Noxpress, uniquement composées de cabines à deux lits (dont un est basculable) ou à un lit. Pour ces voitures, on ne peut que louer la cabine entière : donc, sin on prend un double, c'est qu'on est deux. Ces voitures sont très luxueuses, et si de l'extérieur, elle ressemblent à des voitures O modernes (sauf le nombre de fenêtres et leur répartition), à l'intérieur, il n'y en a pas deux qui se ressemblent. Douche et WC privatif dans chaque cabine : bref, y faut de l'espace. Le poids par voyageur n'est pas loin de celui des mythiques voitures LX de la CIWL (celles du Train bleu : 50 tonnes pour déplacer dix voyageurs !).
  • Les voitures Omoren, sans lettre distinctive. On trouve aussi bien des voitures toutes récentes (apr. 2000) que des voitures anciennes (~1970), c'est parmi ces dernières qu'on choisi les singles et doubles déclassés destinés aux express nocturnes ordinaires. Les voitures les plus récentes, présentes dans les deux types de compositions, ne sont déclassables qu'en double, et seulement la nuit du samedi au dimanche, et seulement dans les express ordinaires.
  • Celles marquées K (kàm) : ce sont les voitures-couchettes, accessibles moyennant un billet ou un abonnement valable en 2me classe, et une réservation. Cette réservation peut éventuellement être obtenue au dernier moment, seulement s'il reste des couchettes, évidemment.
  • Celles marquées 2 (uniquement dans les express ordinaires). Ce sont d'anciennes voitures à couloir central, dont on a remplacé les sièges de jour par des sièges à forte inclinaison. Comme pour les couchettes, la réservation est recommandée, mais pas systématique. Ces voitures n'ont pas vraiment bonne presse, pas techniquement : leur restauration, faite à partir de chaudrons des années '80 a été une réussite, mais sur certaines lignes, c'est le choix d'une clientèle de marginaux dont certains se sont fait une spécialité de faire les poches et les bagages des voyageurs endormis. Aux débuts, un petit racket s'était même organisé : «tu m'files dix balles et j'surveille ton bagage pendant que tu vas boire un coup ou que tu pionces» ; en fait, l'indélicat personnage ne surveillait rien du tout, mais en cas de refus, le voyageur était assuré de passer une nuit blanche, voire d'être endormi chimiquement et de se retrouver sans bagages et sans papiers à l'arrivée. La police ferroviaire mit fin à un tel racket, mais les vols, certes moins nombreux, subsistent. Georges avait lu ça dans son petit guide et avait opté pour la prudence.
  • À ces voitures s'ajoutent celles de la restauration : un simple Dem-Æstam dans les express ordinaires ; une véritable voiture-bar, voire une voiture-restaurant (si le départ a lieu avant 21:00) dans les noxpress.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMar 13 Déc 2016 - 19:36

On va continuer à garder Georges entre parenthèses encore pour un certain temps (j'ai des idées, mais la rédaction a du mal à v'nir), et parler des nouvelles rames automotrices IK (l'équivalent de nos TER). L'ANB vient de recevoir les premières K107 qui, par ricochet, devraient remplacer les K106, lesquelles remplaceront, progressivement les K103. Ces dernières* seront détruites et tout ce qui les compose sera récupéré et recyclé, ou fondu.

Les K107 sont des rames articulées de 5 caisses sur 6 bogies (on pense à des K108 ou équivalents, de 7  caisse sur 8 bogies ou 8 caisses sur 9 bogies : c'est à l'état de projet°). La motorisation étant répartie sue 4 bogies, c'est-à-dire deux fois plus que pour les rames de la génération précédente : les K103 et les K106 : seule la caisse centrale était motrice.

Les accès et les sanitaires sont améliorés et accessibles également aux PMR (deux sur les trois présents dans la rame). Les portes sont toutes à deux vantaux (les portes extrêmes des rames précédentes étaient à un seul vantail).

Contrairement à ce qui se passe en France, où l'exploitation à agent unique est devenue la règle absolue, ce qui entraîne la disparition du compartiment messagerie, celui-ci subsiste sur la K 107, à une extrémité de l'élément. Ceux-ci sont couplables par deux, exceptionnellement trois. Leur vitesse maximale en service commercial est de 160 km/h.

L'électricien (fournisseur du matériel électrique : transformateur, moteurs, convertisseur de fréquence#) est, bien sûr, Blerag.
Le chaudronnier (fabricant des caisses, mais aussi des bogies où sont logés les moteurs) est Kœpor.

Pas de mondialisation qui tienne ! Tout, jusqu'aux sièges de WC, est fabriqué en Aneuf.

Certaines rames seraient exploitées en deux classes, d'autres sur le régime de la classe (économique) unique.







*Les seules épargnées seraient les K104, qui furent des k103 transformées pour pouvoir fonctionner sous courant alimenté par caténaires ou bien sur batteries.
°À l'état de projet également, des rames K109 pour le Sanflod. Les K120 remplacées, iraient "épauler" celles en service au Surroenyls.
°Également en projet, la version bicourant, nommée K207. Cependant, la version à courant continu (K77) n'est, actuellement pas encore envisagée, Toutefois, si l'électrification de la ligne du littoral sud pandais était réalisée dans ce courant (la seule raison valable serait la continuité électrique avec la ligne de Sordalky-Kodarka-Rukka et les installations électriques de cette gare, de même que les jonctions telles que Skrasen-Akdy ou Sordalkÿ Vekjö), une telle commande est envisageable. Par contre, si l'économie réalisée avec l'électrification en haute tension (15 kV) de ces lignes est notable, surtout au niveau de la consommation, ce pourrait bien être la fin des commandes de matériel à courant continu, non seulement pour les Pazh, mais aussi pout l'ANB et le SAB. Faut voir.

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Dernière édition par Anoev le Sam 17 Juin 2017 - 21:43, édité 2 fois (Raison : Création d'un lien)
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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyMer 14 Déc 2016 - 1:08

Moyens de transport - Page 18 Pande_10

Comme on peut le voir sur cette carte. Il reste, non seulement le littoral sud pandais mais aussi quelques "antennes" qui restent en traction autonome.

Les lignes actuellement électrifiées le sont en "moyenne tension" : 1500 V =. La dernière qui le fut : Sordalkÿ Koddarka Rukka, en 1982 (à l'époque, la question du mode d'électrification se posait déjà).

Si le sud (en fait : le sus-est) pandais est électrifié en haute tension (15 kV 50 Hz), il faudra réelectrifier la gare de Koddarka Rukka à cette tension pour assurer une continuité depuis Nellede (cette gare-ci est électrifiée en courant alternatif, depuis l'électrification depuis Hocklènge, vers fin '80 début '90) et les engins de traction depuis cette gare jusqu'à Sordalkÿ devront être bicourant, de même que ceux qui emprunteront la ligne Sordalkÿ Vekjo-Abher. Effectiv'ment, si le littoral est élecrtifié en courant alternatif, ce serait une hérésie d'électrifier sa jonction à Sordalkÿ en courant continu. Par ailleurs, pour Donzhke, deux solutions :

  • Soit on garde son alimentation en courant continu, et les trains de la ligne venant du littoral sud devront être assurés par des locos bicourant.
  • Soit on change l'alimentation de la gare au profit du nouveau courant, et non seulement les trains qui viennent de Sordalkÿ, mais tout ce qui vient du nord, y compris du Malyr, y compris de Sfaaraies, devra être également bicourant., ou bien rouler en marche autonome (thermique ou batteries) dans l'emprise de la gare.


Contrairement à la France, l'Aneuf n'a pas généralisé les locomotives et automotrices bicourant. Celles-ci sont très localisées, actuellement au Malyr (jonction Saṅtr-Ast) et aux Santes (jonctions Saṅtr-Ast et Sùd-Ast). Ça vient au fait que le courant continu est moins étalé en Aneuf qu'en France. Chez nous, le courant alternatif ne s'est développé qu'à partir des années cinquante, alors que le continu, qui avait déjà tout le sud et le sud-ouest, l'étalait vers le sud-sud-est (Vallée du Rhône). En Aneuf, le courant alternatif (fréquence allemande*) avait déjà la ligne du Nobenkost, l'artère de la Taan (Roenyls), ainsi que la ligne du centre des Alorynes. Le continu était cantonné à l'est (Ast, puis ANB-ast, puis ANB-ast + SAB, puis enfin, ANB-ast + SAB + PAZh), mais c'était l'unique courant d'alimentation. Le fief du continu à l'est commença à être grignoté quand la rocade de l'est d'Hocklènge fut construite, et avec elle, sa liaison, en courant alternatif, avec la ligne de Nellede. Si l'alternatif pénètre en Pande, ces locomotives (bimode : continu & thermique) pourraient déjà être surannées avant d'avoir fait seulement 10 000 kilomètres.

*Mais celle-ci a été changée entre le milieu des années '50 et la fin des années '60 ; cependant, la tension n'a pas changé, contrairement à ce qui s'est passé en Hongrie vers la même époque.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyDim 25 Déc 2016 - 1:27

Finalement, la voix de la raison l'emporte sur celle des traditions, et la haute tension (15 kV) en courant alternatif (50 Hz) va faire son entrée chez les ПAƋ, notamment sur la ligne littorale jusqu'aux abords de Donđke, mais également entre la sortie de Sordalkÿ jusqu'à Veӄjo. La raison de ce choix fut bien sûr la distance entre Nellede (Santes) et Donđke, et un trafic moins important que celui de l'"épine dorsale" : (Hocklènge)-Sordalkÿ-Donđke. Bref, l'utilisation du courant continu ne se justifiait plus et l'"unicité de matériel" aurait été plus dispendieuse qu'économique. La seule consolation pour les nostalgiques de la moyenne tension (1,5 kV =) sera l'électrification entre Skrasen (Malyr) et Aӄdÿ, deux gares déjà électrifiées à cette tension, de même que sur la courte ligne entre Żhenek (Santes) et Гʀaшє*. Comme les ПAƋ ne roulent quand même pas sur l'or (mais sur des rails en bon acier, quand même !), du matériel d'occasion sera acheté à l'ANB, notamment aux divisions malyroise et kanolthienne du réseau du Saṅtr.
Les rames K104, qui roulèrent entre Salskeberm et Sminez, et auparavant entre Lenov et Pomár et entre Cedhas et Pomár ;
Des K103 (sauvées du chalumeau, du coup), destinées à être modifiées pour pouvoir rouler en autonome (batteries) comme les K104.
Ces deux matériels auraient un même numéro de type aux ПAƋ (EB 65 ?), ayant des caractéristiques identiques. Ils rouleraient entre Sordalkÿ et Donđke via Abєʀ*.
Des locomotives bicourant E650 (pas confondre avec les U650) et E660 destinées aux express à long parcours, aux IK I de pointe et au fret.

La gare de Donđke pourra donc garder son alimentation en 1500 V. Celle de Koddarӄa-Ruӄӄa, par contre, va connaitre une caractéristique depuis longtemps disparue sur le réseau français : Si une bonne partie des voies à quai vont changer d'alimentation pour la nouvelle tension, deux voies resteront à courant continu pour recevoir les EB45 (quasiment identiques aux K75) venant de Sordalkÿ. Ainsi, les conducteurs des locomotives, même bicourant, n'auront pas besoin de changer de tension juste pour traverser la gare.

La traction thermique subsisterait, du moins pour un temps°, entre Dєlko et Өenla*. L'entreprise ferroviaire pandaise en profiterait pour créer une liaison de type IK entre Sordalky et Krebiz via Dєlko et Өenla, et ce même avant l'électrification de celle-ci, puisqu'assurée par des D510 (illustration en lien dans l'inter précédente). Pour la relation omnibus entre ces deux cités, des autorails A93 modernisés remplaceraient les engins actuels, dont la moyenne des heures de routes par mois se retrouve en deçà de celle des heures d'entretien !

En conséquence de quoi, si une version à courant continu des K107 sort des ateliers Kœpor, ce ne sera pas les ПAƋ qui en seront clients, mais peut-être plutôt le SAB. Les ПAƋ opteront alors pour la version bicourant (K207, numéroté cependant à la mode pandaise EB 7~) ; Celles-ci une fois livrées, toutes les voies de la gare de K-Rӄ pourraient alors être alimentées par le seul courant de 50 Hz.


*La carte ci-dessus n'est plus guère aux normes : y faut que j'pense à la changer.
°Ce serait la dernière ligne pandaise sans caténaire. Toutefois, là aussi, en cas d'électrification, le courant continu pourrait bien subsister : la réelectrification en 15 kV des lignes de jonction (Sordalkÿ-Donđke et Krebiz-Donđke) serait un gouffre financier par rapport à l'économie attendue.

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MessageSujet: Re: Moyens de transport   Moyens de transport - Page 18 EmptyVen 30 Déc 2016 - 11:08

Pendant ce temps, en France :

Citation :
La fin d’une époque. L’Etat a annoncé la suppression de la majorité des lignes de train de nuit à la mi-2017, en raison d’un manque de rentabilité. Seules deux lignes vont perdurer.
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http://pagesperso-orange.fr/saiwosh/man.html
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