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 Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue

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Vilko
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Vilko

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MessageSujet: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 11 Oct 2013 - 11:54

Il y a quelques jours, je suis tombé par hasard sur ce site :
http://joepetrow.phpwebhosting.com/anealruc.htm

Il n'est pas écrit dans une langue naturelle (non pas que je puisse toutes les reconnaître, loin de là... il y en a plus de six mille dans le monde) et s'il est écrit dans une langue artificielle, l'absence quasi complète de mots-outils tels que : et, avec, le, des, un, etc, et de flexions reconnaissables, me donne à penser qu'il ne s'agit pas d'une idéolangue non plus. À tout hasard, j'ai envoyé aujourd'hui un e-mail à l'administrateur du site. S'il me répond, je vous en ferai part.

Je trouve cette langue inconnue fascinante, comme certains tableaux abstraits. Mon imagination en a été stimulée, et voici le produit de mes divagations idéolinguistiques :

L'anealruc est une langue isolante, sans article défini ou indéfini, sans pluriel marqué, sans genre nominal, sans déclinaisons et sans conjugaisons. L'ordre des mots est SOV ; le déterminant précède le déterminé. Un nom placé devant un autre nom prend valeur d'adjectif.

Il est existe de nombreux mots composés et des acronymes, analogues à des mots comme Bénélux, radar et fortran en français. Le mot "anealruc" lui-même est un acronyme.

Il existe deux sortes de racines en anealruc : les racines nominales, et les racines verbales-adverbiales. Des qualificateurs permettent de transformer une racine nominale en verbe et inversement, selon le même principe qui permet au mot anglais to de transformer un nom en verbe : a cover, to cover. Mais le système anealruc est nettement plus compliqué, les qualificateurs sont nombreux, et leur usage n'est pas toujours évident.

Ainsi, il existe un qualificateur, qui, placé devant un nombre cardinal, le transforme en ordinal, tout comme en français on peut dire "la maison numéro trois" au lieu de "la troisième maison".

Les flexions n'existent pas en anealruc.

Les nombres fonctionnent comme des verbes.

L'extrême simplicité de la morphologie ne veut pas dire que l'anealruc soit une langue facile. Il se trouve que les difficultés de la langue se trouvent ailleurs que dans sa morphologie. Une expression française comme "une éponge mouillée" se traduit en anealruc par une expression de trois mots : (qualificateur verbal) + eau + éponge. "Une éponge qui mouille" se traduira par une autre expression de trois mots : (qualificateur nominal) + eau + éponge. Le qualificateur nominal utilisé indique que le mot "eau" (qui est une racine nominale simple) est l'instrument d'une action.

Il existe un grand nombre de qualificateurs nominaux et verbaux en anealruc, chacun ayant un sens particulier.

L'intonation n'est jamais suffisante pour marquer l'interrogation, l'usage de mots spécifiques indiquant l'interrogation, placés en tête ou en fin de phrase, est obligatoire, comme en espéranto: ("ču vi komprenas min ?")

Il n'y a pas de mots internationaux reconnaissables en anealruc. Des mots comme banane, taxi et ordinateur, empruntés sous leur forme anglo-américaine banana, taxi et computer, sont transcrits par des acronymes dont la dernière lettre reprend l'initiale du mot étranger :

banana --> fruit-courbe-jaune-B = ylihoob
taxi --> véhicule-public-T = fateteot
computer --> machine-penser-C = laesoc

Un équivalent français de "laesoc" serait mapec, pour machine-penser-C.

Bien sûr, les locuteurs de l'anealruc se satisferaient sans doute de mots internationaux adaptés à la phonologie et à l'orthographe de leur langue. On aurait donc banana, tacsi et compyutr. Mais le fait qu'ils soient remplacés par des acronymes donne à penser que la langue anealruc est l'instrument d'un Etat assez autoritaire pour imposer une norme linguistique officielle, ce qui implique qu'il peut imposer son autorité sur les médias, l'administration et l'édition. Ces choix linguistiques peuvent être le résultat d'un consensus démocratique, mais sont plus probablement l'indice d'une tendance de l'Etat à tout réglementer, même le langage.  

Phonologie, en IPA :
6 voyelles : a e i o u ǝ
21 consonnes et demi-consonnes : b ç d f g    h j ʝ k l m n p q r s t v w x z

Les voyelles et les consonnes peuvent être courtes ou longues. Une consonne ne peut être longue que lorsqu'elle est placée entre deux voyelles.

L'orthographe est assez simple. Si l'on connaît les quelques règles phonétique, on peut déterminer sans risque de se tromper la prononciation d'un mot écrit, y compris la place de l'accent. Mais si on ne connaît que la prononciation d'un mot, on risque de se tromper en l'écrivant. Par exemple, le shwa n'est jamais écrit, et le son k peut s'écrire de quatre façons différentes : c, k, ch ou kh.

L'anealruc est un isolat linguistique, d'origine inconnue. Il s'écrit avec les 26 lettres de l'alphabet latin, sans diacritiques ni lettres accentuées. Les irrégularités orthographiques résulteraient, selon certaines hypothèses, de la volonté de donner une norme écrite commune à plusieurs dialectes phonétiquement divergents. Seule la langue commune a subsisté.

La prononciation est assez douce et mélodieuse.

c se prononce toujours [k]
j [ ʝ ] est la version voisée de [ç]
h se prononce comme en anglais devant une voyelle, et [ç] devant consonne ou en finale. Il ne se prononce pas lorsqu'il est précédé d'une consonne.

Un schwa non écrit (noté ǝ en IPA) est parfois inséré entre deux consonnes pour faciliter la prononciation : ukrabs --> ukrabǝs,

Les consonnes et voyelles doubles sont longues plutôt que géminées : iggeomu aseet --> ig:eomĭ ase:t

Le w et le y sont vocalisés u et i devant consonne et en finale. Le w et le y vocalisés ne sont jamais accentués.

Le x se prononce comme la jota espagnole ou le ch de l'allemand Bach.

Le q se prononce [k]

Le i est mouillé au contact d' une autre voyelle :
niami --> niyami
sanoigo --> sanoyigo
dewirsoiw  --> dewirsoyiyu

Toutes les lettres se prononcent, sauf le h après une consonne : ch, dh, gh, ph, sh et th se prononcent comme c, d, g, p, s et t.

Le r est roulé.

Normalement, la première syllabe des mots est accentuée (accent de hauteur), mais une voyelle longue attire l'accent. Le shwa n'est jamais accentué, un w ou y vocalisé non plus. Dans les de quatre syllabes ou davantage, un accent secondaire apparaît sur l'avant-dernière syllabe.

Exemple de texte :
Wati : Ukrabs Satered ro Neore Hesinat
Nonedfoan.
Wamoerno hean erfowmere iggeomu aseet ewwopw dlireeh, nu udhodf.
Version phonétique :
wati : ukrabǝs satered ro neore hesinat
nonedfoan
wamoerno hean erfoumere ig:eomu ase:t euwopu dlire:ç, nu udodǝf.
(les voyelles en gras portent l'accent)
Traduction :
résumé (wati) : l'extraction du pétrole (ukrabs) est coûteuse (satered) de plus en plus (ro neore) en énergie (hesinat)
retour sur investissement énergétique (nonedfoan)
ukrabs et nonedfoan sont des acronymes, composés des éléments initiaux de plusieurs mots
Le reste du texte est du remplissage, des phrases vides de sens et grammaticalement incorrectes.

Autre exemple de texte :
Niroiftis. Ho we oy cbesuih yoesetwor ratar dalem nue tati neet hovo waas nafwi humti lehuh wudiunyo neem avnuvtoge. Ilhomt, laerd sanoigo dawoho vahotir tim ohe dihi liine lafe. Bema. Otlofl naniseud deteossa doucd no og ertnobu feraha dewirsoiw otneswomo roy ay so teolen wit he yalco ewo nate icsertasi tuut poh tueh roecf mo hotud, sessu yosekwuaw yimi feibof bicma he agtnite teigur doma gawuril toemm ledesneos ite oce ilooy, totu mionorces, isuit meres ohoan wa.

Og ac amu tadibeep niami so re ketoedlah suvta niceriiy hiro nieda eda sog ntehein ve ase xerieyruv deleti se osfrone teom ihhelh ried does soora eri efwraro htanoas eh suha sorfe laeh ibe vianerral. Tanainno. Kaf irsenl sel ane atrisw ictort deh rehohe, mgasiuy. To.
Transcription IPA :
nirojiftis. ho we oj kǝbesujiç joesetwor ratar dalem nue tati ne:t hovo wa:s nafwi humti lehuç wudijunjo ne:m avnuvtoge. ilomt, laerd sanojigo dawoho vahotir tim ohe dihi li:ne lafe. bema. otlofǝl naniseud deteos:a doukǝd no og ertǝnobu feraha dewirsojiju otneswomo roj aj so teolen wit he jalko ewo nate iksertasi tu:t poç tueç roekǝf mo hotud, ses:u josekwuau jimi fejibof bikma he agǝtnite tejigur doma gawuril toemǝm ledesneos ite oke ilo:j, totu mijonorkes, isujit meres ohoan wa.

og ak amu tadibe:p nijami so re ketoedlaç suvta nikeriij hiro nijeda eda sog nǝtehejin ve ase xerijejruv deleti se osfrone teom ihel rijed does so:ra eri efuraro çtanoas eç suha sorfe laeç ibe vijaner:al. tanajin:o. kaf irsenǝl sel ane atrisu iktort deç rehohe, mǝgasijuj. to.


Dernière édition par Vilko le Mar 9 Mai 2017 - 17:58, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 11 Oct 2013 - 14:27

Janko Gorenc vient de me demander les chiffres de 1 à 10 en Anealruc !

Je les lui ai donnés :

ho 1
bema 2
tati 3
ratar 4
we 5
aseet 6
lafe 7
oy 8
nu  9
neet 10

On peut ajouter : hean (zéro) et waas (cent).

257 : bema waas we neet lafe
257ème : ro bema waas we neet lafe
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 11 Oct 2013 - 14:55

Une telle langue a au moins un avantage: elle peut être lue et parlée en sens inverse... C'est pratique pour les arabisants!
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 11 Oct 2013 - 19:01

xxx


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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 11 Oct 2013 - 22:14

od² a écrit:
Hey Vilko ! des envies de langues a priori à ce que je vois... Dégage toi de ton modèle et monte ton édifice sur ces bases prometteuses...
L'anealruc est juste une fantaisie, un jeu de l'esprit... C'est aussi une langue totalement isolative, plus même que le saiwosh. Mais la facilité à créer des mots composés pallie l'absence d'affixes.

Les pages du site de Joe Petrow sont en tout cas une bonne ressource en mots.

J'aurai une meilleure idée de la langue lorsque j'aurais créé les mots-outils de base : pronoms, qualificateurs, adverbes de temps et de mode, etc.

od² a écrit:
Il y a contradiction entre le remplacement par des mots de souche indigène avec le maintien d'un lien avec un mot étranger...abandonné
je pense que l’apocope de la consonne serait de rigueur.
Un taxi n'est pas le seul "véhicule public". Evidemment, avec les acronymes on peut définir le mot de façon assez précise : "automobile à trajet payant" définit assez bien un taxi. En français, cela pourrait donner autrapay ou autrajep. Mais parfois la définition serait trop longue, et comment définir, par exemple, "marxiste" sans faire allusion à Marx, au moins par une lettre ?

Seule la dose fait le poison, disaient les Anciens. Une seule lettre originaire d'un mot étranger, c'est vraiment une dose très faible...
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 12 Oct 2013 - 13:07

...


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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 12 Oct 2013 - 13:34

Vilko a écrit:
Mais parfois la définition serait trop longue, et comment définir, par exemple, "marxiste" sans faire allusion à Marx, au moins par une lettre ?
C'est bien le problème des mots tirés d'après des noms propres (que ceux-ci soient des noms de personnes ou de lieux). Comment traduire "Ivoirien" dans une langue où "ivoire" ne se traduit pas comme le pays ? En aneuvien (langue mixte), l'ivoire se dit toshind (tosh = dent) ; mais je ne pouvais vraiment pas faire appel au même mot pour "ivoirien" (de Côte-d'Ivoire) : là, j'ai dû faire appel à l'à-postériori le plus absolu : ivoren.
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 12 Oct 2013 - 16:33

L'anealruc est une idéolangue presque instantanée : la grammaire est très simple, et le vocabulaire peut simplement être choisi parmi les textes fournis par le site. Le qualificateur verbal peut être le verbe "faire" ou "utiliser" ("utiliser peigne" = "peigner") et le qualificateur nominal peut être le mot "action" : "action aller" = "voyage".

Quelques phrases en anealruc :

Le chat a mangé la souris
Efies ge nivne hiid
chat + récemment + manger + souris

Il n'y a pas de vrai passif en anealruc, mais il existe des tournures équivalentes :

La souris a été mangée par le chat
Hiid efies ge nivne et
souris + chat + récemment + manger + elle

La souris a été mangée
Hiid ge og nivne et
souris + récemment + quelqu'un/on + manger + elle

L'anealruc, comme le saiwosh et le dibadien, se passe de participes :

Un chat mangeant
So nivne efies
qualificateur nominal + manger + chat

Une souris mangée
Hiid ge og nivne
souris + récemment + quelqu'un/on + manger

Le travail est entièrement fini.
Ilhomt ge og tim laerd ta ibo.
travail + récemment + quelqu'un/on + qualificateur adverbial + (être) entier + qualificateur verbal + fin
(travail récemment quelqu'un entièrement finir)

Le mot le exprime la négation devant un mot, et l'interrogation en fin de phrase, comme le latin ne :

Le travail n'est pas entièrement fini.
Ilhomt ge og le tim laerd ta ibo.

Le travail est-il entièrement fini ?
Ilhomt ge og tim laerd ta ibo le ?

L'affaire délicate dont Tivopauf voulait me parler.
Deyeho tema Tivopauf ge ono duti in.
délicate + affaire + Tivopauf + récemment + vouloir + parler + moi

Les pronoms anealruc :

Première personne du singulier : in
Première personne du pluriel : hon

Deuxième personne du singulier : amu
Deuxième personne du pluriel : emo

Troisième personne du singulier : et
Troisième personne du pluriel : eli

Même s'il ne ressemble à aucune langue humaine, l'anealruc présente quelques similitudes avec certaines d'entre elles : sa syntaxe est très proche de celle du saiwosh et du dibadien ; le négatif le ressemble à l'arabe la, et au préfixe dibadien lë-; comme dans beaucoup de langues amérindiennes (dont le saiwosh et, partiellement, le dibadien), la consonne n se retrouve dans les pronoms de première personne, et la consonne m dans les pronoms de deuxième personne... Mais ces ressemblances, qu'elles soient fortuites ou pas, sont aussi vestigielles que le b de banane dans ylihoob...
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyDim 13 Oct 2013 - 17:50

ààà


Dernière édition par od² le Jeu 9 Jan 2014 - 23:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 1 Nov 2013 - 14:58

L'Anealruc peut être une langue-code.

Quelques explications : tout le monde sait que l'agence américaine NSA espionne le monde entier, même le téléphone portable personnel d'Angela Merkel. Aucun code ne résiste au NSA, pour deux raisons : la première, c'est que les sociétés américaines créatrices de codes coopèrent avec le NSA (1), et la deuxième c'est que le NSA dispose d'ordinateurs très puissants auxquels quasiment rien ne résiste.

C'est là, je pense, qu'intervient l'Anealruc.

Si on simplifie, pour les besoins de la démonstration, un code, c'est mettre en désordre les lettres de l'alphabet. Dans le cas des codes de substitution (t pour a, r pour b, etc) il est facile de reconstituer les mots codés, si on connaît la fréquence des lettres : en français, la lettre la plus fréquente est e, etc.

Avec les codes modernes, cela devient infiniment plus compliqué, mais avec des ordinateurs suffisamment puissants, et de bons programmeurs, on arrive à casser pratiquement tous les codes.

Mais si au lieu de coder les lettres, on codait les mots, comme au 18e siècle ?

Un code assez complet aurait, disons, 50 000 mots (l'équivalent d'un gros dictionnaire). La grammaire totalement isolante de l'Anealruc faciliterait grandement le travail de codage, qui ne nécessite qu'un logiciel, assez basique, de remplacement automatique des mots, une fois qu'on a transcrit une phrase française comme "il serait venu s'il avait su" en "lui hypothétiquement récemment venir si lui auparavant savoir". C'est un travail assez simple, une fois qu'on y est habitué.

Mais il faut éviter de laisser la moindre prise aux casseurs de codes. Tous les mots d'une langue n'ont pas la même fréquence dans un texte. Un bon logiciel de décodage repérerait les cent mots les plus fréquents, et déterminerait leur sens probable grâce à leur fréquence. Il permettait ainsi, au moins, de révéler la structure des phrases. Par exemple :

Un bon *** de *** *** les *** *** les plus ***, et *** leur *** **** **** à leur ***.

Ça donne un début de piste, surtout si l'on sait d'avance que le texte parle de codage.

L'avantage de ce genre de code, c'est qu'il n'est jamais complètement "cassé" : il faut deviner le sens de plusieurs dizaines de milliers de mots, dont beaucoup sont des synonymes utilisés de façon aléatoire. Sans le dictionnaire de la langue-code, il est impossible de déchiffrer entièrement un texte.

Avec de la patience, et en sachant en gros de quoi le texte parle (par exemple, un courrier entre un dictateur et l'un de ses ambassadeurs pendant une crise internationale), on arriverait à deviner certains mots, et surtout certains noms propres. Le reste finirait par suivre.

Donc, les cent mots les plus fréquents devraient avoir tous une centaine de synonymes, utilisés de manière aléatoire (certains logiciels savent le faire), et les mille mots suivants, au moins une dizaine. Les casseurs de codes auraient besoin de rassembler des textes, faisant au total au moins un million de mots, pour pouvoir repérer avoir certitude les cent mots les plus fréquents. Ensuite, il faudrait encore déterminer leur sens... Ce n'est pas évident, surtout si le même mot signifie à la fois "je, me, moi, mon, ma, mes" comme en Anealruc et dans les autres langues isolantes.

La parade, pour éviter le décryptage, consisterait à changer de code régulièrement, bien avant que la barre du million de mots échangés soit atteinte.

Créer un logiciel pour générer des mots aléatoires, conformes à une phonologie déterminée d'avance, est quelque chose de tout-à-fait faisable. D'ailleurs, ça existe déjà !

Et comment l'ordinateur du NSA saurait-il qu'il a réussi son décryptage ? "Les missiles sol-air seront transportés par bateau" a un sens, et "Les bonnets anticonstitutionnels seront bagarrés par digestion" n'en a pas. Un être humain fait immédiatement la différence, mais comment un logiciel pourrait-il choisir entre les deux versions ? On n'a toujours pas réussi à déchiffrer le linéaire A.

Et l'Anealruc ? Eh bien, une fois qu'un code est périmé, et que plusieurs décennies se sont passées, si bien que les anciens textes codés ont perdu tout intérêt, rien n'empêche d'utiliser ce code comme langue personnelle, avec quelques modifications :

1. Abandon des synonymes. Avoir cent façons de dire "de", c'est 99 de trop. On choisit la plus courte et la plus facile à prononcer.
2. Les trois mille mots du vocabulaire de base sont conservés. Pour le reste, on crée des mots composés et des acronymes, plus faciles à mémoriser.

Pourquoi utiliser l'Anealruc, et avec qui ? Dans un avenir hypothétique, avec votre fembot / gynoïde, le robot d'apparence humaine qui est aussi votre compagne. Un cybercerveau (intelligence artificielle) contrôle votre fembot à distance, depuis un bunker situé très loin de chez vous. Tout ce que voit la gynoïde est codé et transmis, sous forme schématique, au cybercerveau, et aussi tout ce que la gynoïde entend, et bien sûr tout ce qu'elle dit, qui est d'abord pensé par le cybercerveau.

Mais les télécommunications sans fil sont faciles à pirater, et vous n'avez pas envie que le monde entier sache ce que vous dites dans l'intimité à votre compagne cybernétique, qui est aussi votre confidente. Lorsque vous parlez à votre compagne cybernétique, vous parlez en réalité à un cybercerveau qui a l'intelligence d'Einstein, la sagesse d'un maître zen et la patience de Mère Teresa. Vous lui parlez donc dans une langue que vous n'êtes que deux à connaître : le cybercerveau et vous.

Le fait que ce soit une langue totalement isolante, à écriture phonémique (en alphabet latin) et à phonologie simple la rend facile à apprendre, au moins pour un usage quotidien. Le seul livre que vous avez chez vous, c'est votre dictionnaire d'Anealruc (si l'Anealruc est votre langue secrète). En format de poche, et relié de vieux cuir comme un missel, il est muni d'un fermoir sur lequel vous avez mis un cadenas à combinaisons. Il ne vous quitte jamais, comme le carnet sur lequel vous faites des exercices de traduction, à partir d'articles de magazines et de journaux.

Dans ce futur hypothétique, certains excentriques préfèrent créer leur langue secrète eux-mêmes. Si bien que l'Atelier de l'avenir est privé de certaines idéolangues, car si la majorité des membres du forum avaient une compagne cybernétique, il y a gros à parier que le saiwosh, l'aneuvien, et certaines des idéolangues les plus réussies de l'Atelier, seraient totalement absentes du Web. Ce serait le prix à payer pour être effectivement parlées par deux personnes : vous et un cybercerveau. Wink

(1) C'est comme si le serrurier qui vous vend une serrure gardait un double de la clé et la donnait, avec votre nom et votre adresse, à un cambrioleur !


Dernière édition par Vilko le Ven 1 Nov 2013 - 15:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 1 Nov 2013 - 15:04

Très intéressant, bien qu'un peu complexe.
Cela me fait un peu penser à la méthode S+7.
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 1 Nov 2013 - 16:16

Balchan-Clic a écrit:
Très intéressant, bien qu'un peu complexe.
Normal : un code impossible à casser, ça ne peut pas être simple ! Very Happy

Le problème serait la clé du code : tout bêtement, un dictionnaire anealruc-français et français-anealruc, de préférence sur clé USB. À mettre dans un logiciel de traduction automatique, qu'il faudrait installer dans un ordinateur NON CONNECTÉ À INTERNET.

Pour envoyer par e-mail un texte codé en anealruc :

1. On tape en français le texte que l'on veut envoyer, sur l'ordinateur non connecté à Internet. Le logiciel de traduction automatique le traduit instantanément en anealruc. On copie le texte anealruc sur une clé USB;

2. On se tourne vers le deuxième ordinateur, celui qui est connecté à Internet. On insère la clé USB. On met le texte anealruc dans l'e-mail que l'on veut envoyer, par copier-coller. On envoie l'e-mail.

Quelques heures plus tard, la réponse de mon correspondant arrive, codée en anealruc. On la copie sur la clé USB, que l'on retire de l'ordinateur connecté à Internet.

On insère cette clé dans l'autre ordinateur, celui qui n'est PAS CONNECTÉ à Internet. Le logiciel de traduction automatique traduit automatiquement le texte en français. On peut le lire, et même l'imprimer.

Là où ça se complique :

Il n'était pas question d'envoyer le dictionnaire d'anealruc à mon correspondant par e-mail. Je suis allé lui donner en main propre une clé USB, ou alors j'ai demandé à quelqu'un de confiance d'aller la lui porter. À la rigueur par la Poste, en recommandé.

Les messages écrits dans un  code inconnu de leurs bases de données irritent et inquiètent les services secrets américains. Je me retrouve avec mes téléphones (fixe et portable) sur écoute, mon ordinateur (celui qui est connecté à Internet) piraté, et mon nom joint à une liste de gens "à surveiller". Les personnes avec lesquelles je suis en contact par téléphone ou par Internet sont mises elles aussi sous surveillance...

Un cauchemar issu de mon imagination fertile ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyMar 15 Avr 2014 - 10:28

Les propositions dans la phrase anealruc sont simplement juxtaposées :

1. Je pense qu'il est venu
je pense lui récemment venir --> in roy et ge soora

2. L'homme que j'ai vu
homme je récemment voir lui --> dalem in ge iri et

3. L'homme qui m'a vu
homme lui récemment voir moi --> dalem et ge iri in

4. L'homme que j'ai vu hier est revenu aujourd'hui.
homme hier je voir lui, aujourd'hui lui venir de-retour
--> dalem teigur in iri et, nieda et soora kaf

Il existe trois démonstratifs courants :

1. nate : proche, au moins par la pensée, de celui qui parle :
mon/le chat est revenu --> nate efies ge tuut kaf

2. mo : proche de celui à qui l'on parle :
ton/le chat est revenu --> mo efies ge tuut kaf

3. wa : éloigné à la fois de celui qui parle et de celui à qui l'on parle :
le chat / ce chat-là est revenu
le/ce chat récemment venir de-retour --> wa efies ge tuut kaf

Wa, combiné avec et ou eli, sert aussi à reprendre le dernier mot précédemment énoncé :

1. La souris n'aime pas le chat, elle le craint.
souris + négation + qualificateur verbal + chat, + il + qualificateur verbal + peur + ce(s) + il
Hiid le ta pafas efies, et ta bos wa et.

2. La souris n'aime pas les chats, ils lui font peur.
souris+ négation + qualificateur verbal + amour + tous + chat, + ce(s) + ils + qualificateur verbal causatif + peur + elle
Hiid le ta pafas a efies, wa eli du bos et.


3. La souris n'aime pas les chats qui lui font peur.
souris+ négation + qualificateur verbal + amour + tous + chat + qualificateur verbal causatif + peur + elle
Hiid le ta pafas a efies du bos et.

On voit que la syntaxe, sans être réellement complexe, est parfois un peu déroutante par rapport à celle du français.

On voit aussi l'importance des qualificateurs, qui peuvent parfois se combiner entre eux :

bos : la peur
ta bos : avoir peur, craindre (quelque chose)
du bos : faire peur, effrayer (quelqu'un)
in roy : je pense
in du roy : je fais penser
in so roy : ma pensée
et ta bos in : il a peur de moi
et du bos in : il me fait peur
in bos : ma peur
in so ta bos : ma peur (celle que je ressens)
in so du bos : ma peur (celle que j'inspire aux autres)

La date :
mercredi six novembre 2013 à quinze heures trente
siwer tati, datlo aseet, heca ho vi ho, oxa bema hean ho tati, fa pen ho we, nios tati hean
On écrit souvent :
3-6-11-13 15:30
ou bien :
s3 d6 h11 o13 p15 n30

La date telle qu'elle est indiquée sur une facture : d6 h11 o13

Singularité et pluralité :
un, une ho
quelques eni
beaucoup faro
tous, toutes a / jalko

Mots commençant par a :à l'initiale d'un mot d'emprunt, le a peut être confondu avec le mot qui signifie tous. On utilise donc souvent le numéral ho pour indiquer le singulier :
analogi : les analogies
ho analogi : une analogie
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 3 Mai 2014 - 14:49

Elle est totalement a priori, cette langue ?

tati 3 = thalâtha en arabe?
ratar 4 = arba3a (arabe), quatuor...
aseet 6 = sitta (arabe)
oy 8 = "huit" (qui je crois s'est prononcé "oyt" à une époque)
nu  9 = neuf, nove, nueve...
neet 10 = ten, teen, tien à l'envers?

hean (zéro) = néant? nihil?

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Le grand maître admin-fondateur est de retour. - Bedal
Original, bien justifié, et différent du sambahsa et de l'uropi. - Velonzio Noeudefée
Nemszev m'a fait une remarque l'autre jour, et j'y ai beaucoup réfléchi depuis. - Djino
J'ai beaucoup de tendresse pour ta flexion verbale. - Doj-Pater
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 3 Mai 2014 - 15:35

Nemszev a écrit:
Elle est totalement a priori, cette langue ?

tati 3 = thalâtha en arabe?
ratar 4 = arba3a (arabe), quatuor...
aseet 6 = sitta (arabe)
oy 8 = "huit" (qui je crois s'est prononcé "oyt" à une époque)
nu  9 = neuf, nove, nueve...
neet 10 = ten, teen, tien à l'envers?

hean (zéro) = néant? nihil?
J'ai choisi les mots dans les textes du site Candlestick, au feeling en essayant de faire en sorte qu'ils correspondent à peu près au sens que je voulais leur donner : les chiffres de un à dix, par exemple, devaient être assez courts, et aussi différents que possible les uns des autres. Oy et nu sont sans contestation possible influencés par les langues indo-européennes !

La consonne n des pronoms de 1ère personne et la consonne m des pronoms de 2e personne sont des traits fréquents des langues amérindiennes. Je les ai inclus en anealruc, parce que j'aime bien les langues amérindiennes :

Je, me, moi, mon, ma, mes : in
Nous, nos, notre : hon

Tu, te, toi, ton, ta, tes : amu
Vous, vos, votre : emo

Les formes asymétriques sont dues au fait que j'ai dû chercher dans les textes des mots pouvant correspondre aux pronoms que je cherchais.

J'ai écrit quelques lignes de dialogue en anealruc, dans le cadre d'une histoire écrite pour moi-même, et je trouve que la langue est "parlable" :

- Da gil kienr ho tati aseet sa wa sedegan, fa pen ho ratar, nios we hean. Use in va wa das vi tole sidin.
- Cira. Kienr ho tati aseet, fa pen ho ratar, nios we hean.
- Mit iri.

- Da gilva.

- Da gil nue ho, sanoigo ho tati, amu aheed sanoigo ho tati, le ?


Traduction :

- Va dans la salle 136 du temple là-bas, à 14h50. J'y serai et j'aurai la clé.
- D'accord. Pièce 136, à 14h50.
- À bientôt. ("bientôt voir")

- Entre.

- Allez au premier étage, bureau 13, vous comprenez "bureau treize", n'est-ce pas ?


La langue a certains traits communs avec le dibadien : l'interrogation marquée par des adverbes en début ou en fin de phrase, mais jamais uniquement par l'intonation, le même mot signifie à la fois "Monsieur, Madame, Mademoiselle", etc.
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 12 Sep 2014 - 18:29

Finalement, en anealruc la lettre q se prononce comme un k, et non comme en arabe. Le son [q] est trop rare pour être maintenu. J'espère que ce sera la dernière modification de la phonologie.

J'ai écrit quelques petits dialogues en anealruc, et le vocabulaire s'élève maintenant à plus de 230 mots.

L'anealruc a ses petites bizarreries. Par exemple, il a deux verbes pour dire "venir" : soora pour venir à plusieurs, tuut pour venir seul. In ge soora signifie "je suis venu accompagné". Les mots composés ne sont pas toujours faciles à identifier : yego signifie "louve", de oye, féminin, femelle, et go, loup. Les mots composés sont parfois pratiquement des acronymes, comme ukrabs, "extraction du pétrole".
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 12 Sep 2014 - 18:40

Bah ! pour le Q, t'aurais pu faire (à peu près) comme pour l'aneuvien :

Le mettre "officiellement" comme [q], mais accepter le [k], tant qu'aucune ambigüité n'est à risquer. Comme ça, tu ne fais pas de "vraie" transformation et ça marche quand même.

En aneuvien, le Q se prononce en principe [q] dans presque tous les cas de figures : qob : /qɔb/

Il se prononce [k] quand
  • il est devant un U : qua, qud : /kwɐ/, /kud/.
  • on veut pas s'faire ch à s'esquinter la luette : qoz : /koz/.


Par contre, ne pas oublier qu'avec le B, il forme un digramme (qb) qui se prononce [ɸ].
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptySam 13 Sep 2014 - 14:26

Vilko a écrit:
Finalement, en anealruc la lettre q se prononce comme un k, et non comme en arabe. Le son [q] est trop rare pour être maintenu. J'espère que ce sera la dernière modification de la phonologie.
Pour garder la différence k/q, tu aurais aussi pu adopter la "solution" de certains dialectes arabes qui l'ont fait passer au coup de glotte. Ou alors, une fricative uvulaire pour des sonorités plus hébraïsantes^^
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyVen 26 Déc 2014 - 10:37

Le mystère du vocabulaire de l'anealruc est enfin résolu, ici ! Very Happy

joepet a écrit:
Hi, I'm Joe. I created mibeami one day last year when I was really bored.

If you don't mind reading butt-ugly Perl, you can find the code for the text generation here:

http://www.mibeami.com/hioverclockerforumpeople.txt

Mibeami was a word on the first page of text that I really liked, so it became the name of the site. Then I just let the script run and let the site grow and grow...

My hope was that it would get some people talking, and that maybe some people would take it seriously enough to come up with some interesting theories...so I was ecstatic to come across people postulating about a government global warming plot. Thanks for making my day!

La page avec le code générateur de mots n'existe plus, apparemment.

L'anealruc pourrait s'appeler mibeami, donc. On peut dire que l'anealruc est issu du mibeami. Je donne à mibeami le sens de "suite de mots incompréhensibles proférés sous une influence divine ou démoniaque." Cool

Un programme informatique étant, d'une certaine façon, une sorte de démon...
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 10:37

L'anealruc, surtout sous la forme sous laquelle il est parlé dans le royaume de Mnar, et que l'on appelle le mnarruc, est une langue dont la syntaxe est parfois assez elliptique :

Et mas ana hun Conatia.
elle avec même visage Conatia
Elle a le même visage que Conatia

Et faro/timzee/timbes maed Conatia
elle plus/moins/aussi être-grand Conatia
Elle est plus/moins/aussi grande que Conatia.

Les adverbes de temps peuvent modifier non seulement les verbes, mais aussi les noms :

Et ge ode sor mnared
lui récemment femme être Mnarésien(ne)
Son ancienne femme était une Mnarésienne (elle n'est plus sa femme)

Et ode ge sor mnared
sa femme récemment être Mnarésien(ne)
Sa femme était une Mnarésienne (elle n'est plus mnarésienne)

Le mnarruc diffère de l'anealruc "classique" non seulement dans son vocabulaire, envahi de mots étrangers, mais aussi dans sa prononciation :

- Les consonnes doubles sont prononcées comme si elles étaient simples : timmas (être ensemble) se prononce comme s'il s'écrivait "timas".

- La lettre j se prononce comme la lettre y, c'est-à-dire comme dans le français "yeux".

- La lettre h se prononce comme en anglais ou en allemand à l'initiale d'un mot commençant par une voyelle, ou entre deux voyelles. Dans tous les autres cas, elle est muette et ne modifie jamais la prononciation de la consonne ou de la voyelle qui la précède.

Un mot étranger, comme "check" par exemple, sera transcrit tsheck, prononcé /tsek/. Le son "ch" du français "cheval" n'existe pas en mnarruc, le h de tsheck sert uniquement à indiquer l'étymologie du mot.

Le son noté "dj" en français, variante sonore de "tch", est transcrit par dzh, comme dans dzhungl, la jungle (prononcé "dzounn-gueule" !).

Le prénom Shonia se prononce comme s'il s'écrivait sonya. Le nom Chim, illustré par un baron cyborg, se prononçait autrefois tsim, mais l'insistance de la famille Chim à conserver, par pur snobisme, l'orthographe originelle de son nom, d'origine étrangère, a fait qu'il se prononce maintenant kim : le c se prononce comme un k en anealruc/mnarruc, et le h est muet et ne modifie par la consonne qu'il suit.

Le j français se transcrit zh, prononcé z : "Jules" devient Zhul, prononcé "zoul" en mnarruc.

Le mnarruc est une langue totalement isolante, sans conjugaisons ni déclinaisons, et qui ne marque pas le relatif. Sa grammaire est proche de celle d'un pidgin. Sa phonologie est simple, et grâce au shwa /ǝ/ intercalaire, qui ne s'écrit pas, il existe peu de groupes de consonnes. Le mnarruc est facile à lire, un peu moins à écrire car un même son peut souvent être transcrit de plusieurs façons différentes.

La simplicité de la morphologie est en partie compensée par la complexité de la syntaxe, qui abonde en tournures idiomatiques :

maed fai
un grand écureuil

ro ho maed fai
numéro un grand écureuil
le plus grand écureuil

ro ho timzee maed fai
numéro un moins grand écureuil
le moins grand écureuil

Une autre difficulté, c'est le vocabulaire, étendu, d'origine très diverse, et rempli d'acronymes dont le citoyen moyen a oublié l'étymologie, comme nosatyueh, "au revoir", qui provient d'une ancienne expression figée (no est un adverbe de souhait). Le contenu précis de cette expression fait débat, il s'agissait peut-être, à part le premier mot, d'une expression étrangère répandue par les marins et les caravaniers.

Ce vocabulaire a parfois des lacunes surprenantes, les linguistes diraient des champs sémantiques différents : ainsi, butik signifie à la fois "boutique", "magasin", "supermarché", "point de vente", "échoppe", etc.

Le mnarruc standard, sans accent, parlé par les gens instruits de Sarnath et par les cybersophontes, est figé au niveau de sa prononciation, de son orthographe et de sa syntaxe, et rempli à la fois de mots anglo-américains comme sitisentr (city center) et d'acronymes opaques inventés par les cybersophontes : femu pour "androïde", par exemple. Le mot ressemble à *fe-mue "chose qui somnole", mais ce n'est qu'un hasard, femu est en réalité un acronyme comme radar ou BRIC.

La prononciation des cybersophontes, souvent imitée, plus ou moins inconsciemment, par les fembotniks, est moins rapide qu'à Sarnath, plus précise aussi, avec un accent musical nettement marqué sur la première voyelle des mots, sauf si cette voyelle est un shwa.
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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 11:20

D'où vient le mot fai (pour "écureuil") ?


Pour "écureuil", j'ai un mélange (à la mode uropi) de français et d'anglais (squirrel), à savoir squirĕj /'çkwiʁœj/, ce qui donne :

ùt rènem squirĕj = un grand écureuil
ùt remmer squirĕj = un écureuil plus grand
ùt minus remmer squirĕj = un écureuil moins grand
àt remmert squirĕj = l'écureuil le plus grand, le plus grand écureuil
àt remmert squirĕjene* = le plus grand des écureuils
àt minus remmert squirĕj = l'écureuil le moins grand, le moins grand écureuil
àt minus remmert squirĕjene = le moins grand des écureuils.

Æt squirĕj rènem kes ùt leo: a mir neper ingæn æt kloslars! = Cet écureuil est gros (grand) comme un lion : il ne rentrerera (entrera) jamais dans cette cage !



*Mais àt remmert àr squirĕjene æt sylven* = le plus grand des écureuils de cette forêt.

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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 11:53

chez moi c'est bemßerat de bimer = arbre et ßerat = souris, rongeur

soit "rongeur des arbres"

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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 12:15

bedal a écrit:
Soit "rongeur des arbres"
Joli : j'aurais dû y penser. Trop tard !

Krĕṅgzo = rongeur
de krĕṅges = ronger
& zo = animal, bête
tænd = arbre.

Bof... c'aurait donné tendrĕṅgzo : j'suis pas sûr que la prononciation, même si elle n'est pas insurmontable, donne quelque chose de vraiment superbe. Du coup, je garde squirĕj.

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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 12:23

Anoev a écrit:
bedal a écrit:
Soit "rongeur des arbres"
Joli : j'aurais dû y penser. Trop tard !

Krĕṅgzo = rongeur
de krĕṅges = ronger
& zo = animal, bête
tænd = arbre.

Bof... c'aurait donné tendrĕṅgzo : j'suis pas sûr que la prononciation, même si elle n'est pas insurmontable, donne quelque chose de vraiment superbe. Du coup, je garde squirĕj.

c'est toute la difficulté avec une langue a priori...

et j'essaie d'avoir des animaux de base, desquels je dérive d'autres noms d'animaux sinon j'ai trop de mot à créer et c'est pas amusant Neutral

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MessageSujet: Re: Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue   Anealruc: une langue construite à partir d'une langue inconnue EmptyLun 20 Juil 2015 - 12:24

Anoev a écrit:
D'où vient le mot fai (pour "écureuil") ?
C'est un a-priori, généré aléatoirement par le logiciel de Joe Petrow. Fai m'a paru un mot tout à fait convenable pour un petit animal fréquent (d'où l'emploi d'un mot à la fois bref et autochtone pour le désigner) et assez sympathique, en plus d'être comestible.

J'avais déjà trouvé Faigorrim comme nom de lieu. J'ai ensuite décidé que fai-gorrim, "le châtaignier de l'écureuil", serait une étymologie sympa pour désigner la gare routière géante d'Hyltendale, construite dans une zone autrefois agricole.
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